
Ressentez-vous vous aussi ce changement ?
PS : j'ai fait des copies des articles, des fois que les liens ne durent dans le temps

Pareil chez moi....bebert44 a écrit :chez nous, le pilotage manuel raw data est autorisé, et du coup souvent pratiqué, les approches à vue sont fréquentes. Bien sûr avec discernement, en fonction des conditions du jour, MTO, fatigue, etc...
du coup, il n'y a pas trop ce ressenti je trouve.
Je vais développer ce que je laissais entendre plus haut. La compagnie qui me fait vivre est spécialisée dans le long-courrier. En 2005 nous avons commencé à remplacer les B747 "Classic" par des B747-400. La "norme" qui avait alors été instaurée était de laisser la main aux automatismes tant que possible: à 250'/sol au décollage le PA devait être enclenché. Et inversement en approche. Et heureusement le bon sens a repris le dessus (peut-être suite à des chaises musicales au niveau de l'encadrement PNTpierre320 a écrit :Chez nous je pense qu'il y a un fossé entre le long-courrier et le moyen-courrier.
Sur moyen, nous faisons beaucoup d'approches à vue, beaucoup de raw data.
Pour le plaisir, dirais-je.
Je crois que sur long courrier ce n'est pas la même chose, pas la même ambiance dans le cockpit (ce n'était déjà pas pareil il y a 15 ans, alors maintenant ça doit être pire).
La fatigue n'est pas la même non plus (bien que sur moyen-courrier nous faisons nous aussi 10 heures de TSV, mais avec 4 étapes, 4 décollages, 4 approches, des fois 4 dégivrages et 4 cat III... et nous voyons nous aussi 4x150=600 passagers dans la journée...)
Cela fait plaisir à lire...et à vivre, j'imagine4T60A a écrit :.../... Nous sommes désormais encouragés par notre hiérarchie à piloter manuellement, tant que nous nous sentons d'attaque pour ce faire. L'autre jour, PF sur un ORY-PTP, à la fin d'un vol sans histoire et sans cause de fatigue particulière, le CDB avec qui je volais était d'accord pour que je dégage l'AP dès le début de descente, et j'ai ainsi effectué descente et approche manuellement, ainsi que bien entendu l'atterrissage.../...
Effectivement le problème est plus significatif sur long courrier (et pas qu'à AFpierre320 a écrit :... et nous voyons nous aussi 4x150=600 passagers dans la journée...)
Sur moyen courrier, quand tu fais une approche à vue lors de ta quatrième étape, tu as 10 heures de travail, 4 étapes, 4 décollages, 4 cycles de pressu, 3 approches, 3 touchées au TTM, etc dans les jambes. Là aussi tu adaptes tes automatismes à ton niveau de fatigue.Nahash a écrit :Après 10H de vol il n'est pas très "judicieux" de ne pas se servir des automatismes, enfin pas toujours.
Mon propos n'était pas de parler de rémunération ou autre.Nahash a écrit :Pour revenir sur les 600 = 4x150, c'est vrai, mais voyant poindre le débat de la suppression du coeff masse/vitesse, de préciser: Tu ne transportera toujours que 150 passagers à l'heure alors qu'un gros porteur en transportera beaucoup plus.
J'ai entendu dire que la direction ne s'en foutrait pas tant que ça. Car si elle devait abattre le masse/vitesse, pour composer avec les exigences des syndicats cela augmenterait la masse salariale...dougbobus a écrit :Mais la grosse difficulté n'est pas de convaincre la direction qui s'en fout, mais les syndicats attachés au système
Il n'y a pas que chez AF. C'est une "tradition" française, dirait-on. De mon point de vue le coefficient masse/vitesse, survivance du passé, n'a plus vraiment de raison d'être de nos jours. C'est un casse-tête pour les compagnies aériennes. Quant aux syndicats, je ne vois pas vraiment quelle est leur expertise en matière d'instruction. L'instruction n'est pas et ne peut pas être maitrisée de façon égale par tout le monde. La pédagogie, l'art de savoir transmettre des connaissances, je pense que ce sont des qualités "cognitives" inégalement partagées et à mon avis la séniorité ne devrait rien avoir à faire là-dedans.dougbobus a écrit :+1, Mais la grosse difficulté n'est pas de convaincre la direction qui s'en fout, mais les syndicats attachés au système. Certains d'entre eux ont même fait prendre en compte que tout le monde pouvait être instructeur, et que pour leur nomination la liste de séniorité s'imposait.
Idem chez British Airways me semble-t-il. D'ailleurs, il me semble (à confirmer?) qu'il n'y a même plus du tout de masse/vitesse chez eux. Et de fait bon nombre de PNT en fin de carrière y finissent sur MC...dougbobus a écrit :PS : à Swissair ou l'ancienneté l'emportait sur la masse/vitesse pour la rémunération : de nombreux CDB revenaient sur MC en fin de carrière pour retrouverun rythme de travail moins fatiguant.
Tu confirmes ce que je disais : les syndicats ne veulent pas de réforme. Il est évident que des modifications du système de rémunération ne devraient être envisagées qu'à masse salariale équivalente .pierre320 a écrit :J'ai entendu dire que la direction ne s'en foutrait pas tant que ça. Car si elle devait abattre le masse/vitesse, pour composer avec les exigences des syndicats cela augmenterait la masse salariale...
Donc statu-quo, on ne touche à rien....
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