Bonjour
Snap a écrit :
Cependant, je m'interroge toujours quant à la complexité de la définition d'une route et reste convaincu qu'on doit certainement pouvoir faire plus simple. Surtout si on considère la diminution des espaces d'entraînements militaires
Le seul problème c'est que justement les zones militaires ne diminuent pas, voire au contraire: il y a une forte demande pour voir leurs espaces s’agrandir notamment dans le sud.
Snap a écrit :
ainsi que les feedback que vous en avez grâce aux ADS/B.

non je te rappelle que l'on est en France là... Pour l'instant la seule chose qu'on ait c'est l'aircraft ID grâce au mode S. Pour le reste des infos (caps niveau sélecté, vitesse...) on en est loin. Il faut savoir qu'actuellement tous les programmes de modernisation de nos outils sont gelés cause... pas de sous! Peut-être que l'on va avoir le data-link d'ici 2 ans en CRNA mais bon faut pas rêver...
Plus globalement les routes aériennes ne sont pas uniquement dues aux zones militaires (même si les zigs-zags s'expliquent en grande partie par ça). Elles répondent aussi à un besoin de ségréguer les trafics dans des secteurs différents afin d'avoir une plus faible complexité de trafic et/ou une meilleure capacité des secteurs. Imaginons les vols au départs d'un aéroport A à destination de B. On peut considérer que le nombre de vol de A vers B est égal à celui de B vers A. Si tous ces vols étaient en directe ( ligne droit hors route aérienne) ils seraient toujours en face-à-face ce qui induirait une forte charge de travail. Pour les monter ou les descendre il faudrait à chaque fois les caper pour les mettre en parallèle... Bref autant rallonger un peu la route pour faciliter le travail du contrôleur et permettre à plus d'avions de circuler sur ce trajet.
De même il faut éviter que trop d'avions évoluent en limite de secteur car difficile dans ces cas là de savoir qui croise l'avion, avec quels trafics... D'où les routes qui écartent les avions des frontières des secteurs.
Enfin dernier point et pas des moindres nous n'avons pas de système de traitement de plan de vol volumique (qui analyse dans quel secteur est l'avion et quels secteur on va desservir en strip+image radar). Actuellement on ne marche que sur des balises+niveau sur balise ce qui induit une plus forte rigidité du système. En effet si l'avion est prévu de descendre et que l'on veut le maintenir, le plan de vol lui descend et il est parfois impossible (à défaut capillotracté) de desservir le bon secteur. Si quand il y a peu d'avions/de secteurs impactés (cas typique de la nuit) ça se fait facilement et vous avez des super-directes, en journée il est plus difficile de passer du temps sur ce type de coordination.
Nock