Arcimboldo a écrit :Bonsoir Kingair,
va rendre visite à Helicobora et demande lui d'emprunter une ALII.
Il te fera un vol moins cher où tu pourras rester pendu à tes bretelles lorsqu'il débutera une belle autorotation.
N'est-ce pas Heli de Bora Bora
Arcim
Puisses que tu me tends une si belle perche, je vais raconter une histoire vraie....**Il y a bien longtemps, je vais chercher un , "LE" Général à Marseille (en pleine ville....) puis l'emmener à Canjuers et Fréjus et enfin le déposer à Hyères ou un "Paris" de l'Armée de l'Air devait l'emmener à Paris.
Je passerai sur tous les détails qui ont émaillé cette mission, pour ne parler que du "zéro G".
Néanmoins, il convient de préciser qu'à l'origine, le Général devait monter derrière avec son porte serviette et nous étions deux pilotes devant. Mais il a envoyé le jeune Capitaine derrière et s'est assis d'autorité à la place gauche.
Marseille / Canjuers : RAS, Mais Le Général était à la bourre sur son programme après la visite à Canjuers, il revient en coup de vent sur la DZ et ordonne un décollage "immédiat" pour Fréjus et le RIMA (Régiment d'infanterie de Marine) ou il est attendu....
Je met en route , décolle sur les chapeaux de roues et je met la cap ,en descente, vers Fréjus...Je passe la deuxième butée et me voilà proche de la VNE ( près de 170 kts ) droit sur la côte d'Azur. On a décollé depuis deux minutes et j'ai 15 minutes de vol pour atteindre Fréjus. Je fais une check cabine et je me dis :
"tiens, puisque j'ai 15 minutes, je vais en profiter pour faire le transfert carburant" ( Sur Gazelle, il y a un réservoir supp de 90 l sous le plancher cabine et il faut transférer le carburant dans le réservoir principal pour pouvoir l'utiliser)
Je lache le pas général ( en deuxième butée...) pour avancer la main gauche vers l'interrupteur de la pompe de transfert et là, le général qui avait une main en bois, s'appuie sur le pas général à sa gauche et qui n'avait pas été démonté puisque à l'origine il devait y avoir un pilote en place gauche.
Le Général n'était pas attaché, il portait une "capote" et avait son képi étoilé sur la tête. Au moment ou il a appuyé sur la commande, l'incidence des pales s'est brutalement retrouvée quasiment nulle et tout le monde s'est retrouvé , en apesanteur, pendu dans les bretelles, mais pas lui. Il a été tutoyer violemment le plafond de la cabine et son kébour est venu s'enfoncer sur ses yeux. J'ai gueulé comme un putois, repris le contrôle. Il n'as rien dit.....
Je me rappelle toujours avec un grand bonheur la tête du Poireau ( la plus haute autorité militaire de l'époque) avec son képi enfoncé jusqu'aux yeux, comme dans un sketch de fernand Raynaud....LOL
