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l'article de journal pourrait être pris comme un délire journalistique s'il n'était accompagné du dépot de plainte et du témoignage du copilote de ce vol, qui signe de son nom :

je vous laisse donc découvrir et commenter cette affaire !

http://www.zinfos974.com/J-accuse-Gerar ... 24987.html

http://www.zinfos974.com/photo/art/defa ... 1295535574

http://www.zinfos974.com/photo/art/defa ... 1295535575

http://www.zinfos974.com/photo/art/defa ... 1295535575

J'ai pas pu tout lire, mais j'suis d'accord !

N'aurait-il pas été plus simple, plus logique, plus cohérent, de ne pas décoller ?
C'est le DG qui dicte aux CdB la conduite du vol

Alimentaire mon cher Watson

Alimentaire ? J'ai bien compris que la pression est là, mais je pose la question sans polémique : est-ce bien raisonnable, lorsqu'on est CdB d'obéir sans discernement, au prix de la sécurité du vol, de la vie des passagers et de l'équipage ?
Et si le patron lui intime l'ordre de planter l'avion pour toucher l'assurance, il le fait ?

Francis Bergeade a écrit :Alimentaire ? J'ai bien compris que la pression est là, mais je pose la question sans polémique : est-ce bien raisonnable, lorsqu'on est CdB d'obéir sans discernement, au prix de la sécurité du vol, de la vie des passagers et de l'équipage ?
Et si le patron lui intime l'ordre de planter l'avion pour toucher l'assurance, il le fait ?

Il y a des questions qu'il ne vaut mieux pas poser....surtout dans le monde de l'Hélico.....

Francis Bergeade a écrit :
N'aurait-il pas été plus simple, plus logique, plus cohérent, de ne pas décoller ?
C'est le DG qui dicte aux CdB la conduite du vol

Le CDB n'a de pouvoirs que ce que la loi lui confère.
Si dans une ile éloignée ou le travail ne coure pas les rues, un potentat industriel industriel local assurant plusieurs centaines d'emplois,décide que la loi c'est lui,si le procureur à qui incombe la tache de requérir contre les contrevenants ne donne pas suite aux plaintes lui donnant ainsi raison et bien le CDB n'a plus de pouvoirs.

Plus facile à dire qu'à appliquer, j'en conviens : accepter les abus de pouvoir, cela revient à les légitimer et les banaliser.
Et donc cela revient à encourager les abus, et réduire les possibilités normales et légales d'opposition à des décisions inacceptables.

C'est en quelque sorte scier la branche sur laquelle on devrait pouvoir rester assis.
Refuser massivement, ça cloue les avions au sol. Le PDG ne gagne plus un sou, et le contre-pouvoir reprend ses droits.

Au final, le vol a été effectué, la plainte ne mène à rien, éternel recommencement.

Ca c'est de la théorie Francis

J'entends bien, c'est de la théorie.
C'est aussi quand même, parfois, de la pratique. J'en connais qui ne volent pas chez Air France mais chez Air intérim, et qui ne se gènent pas pour refuser un vol quand les typhons s'y mettent. Et cela malgré les pressions hiérarchiques, les crédits à rembourser, la précarité, etc.
On ne les a pas virés pour autant.

En théorie, tu déposes plainte contre ton employeur, il ne peut rien engager contre toi. Ça c'est de la théorie.
En pratique, l'issue est différente ! Et j'ai comme l'impression que faire valoir son droit de retrait, c'est plus simple et plus cohérent que faire le vol et attaquer en vain ensuite.

Non ?

Alors là, il me semble qu'on redécouvre une notion vieille comme le monde: le "risk management". le ratio risque/coût.
Le CDB d'AA était bien dans une logique de risque (et pour cause: il est bien dans l'avion et dans son métier!). Le PDG d'AA est lui dans une logique de coût (il paie...). Regardez bien et vous rerouverez cette notion dans bien des domaines: au hazard, le médicament M.... dont on parle beaucoup en ce moment. Le labo connaissait bien le risque. Mais il est préférable financièrement pour lui d'engranger pendant des années des M$$ et d'indemniser d'éventuelles victimes (avérées depuis!)
Ce que l'on appelle un "risque acceptable"? Qu'est ce que ça veut dire un risque acceptable? dire qu'on accepte pertinament un risque (la survenue d'un accident) au bénéfice d'un coût?
Des risques on en a tous pris dans notre vie/notre métier. En est on fier pour autant?
Quelle était la marge de manoeuvre du "malheureux" CDB en question? L'avenir lui a donné tort sur le plan du coût mais hélas raison en ce qui concerne le risque! il est bel et bien à la rue!
Et comme en droit on ne condamne pas l'hypothèse de la survenance d'un risque mais seulement la réalisation, ( à ne pas confondre avec l'exercice d'un droit comme la mise en danger d'autrui), à ce coup là le pilote était perdant d'avance. cela dit, il est vivant et peut se regarder dans la glace le matin en se rasant...