La FFA ou l'arrêt de mort des aéro-clubs...
Posté : mercredi 29 déc. 2010 21:36
Je me permets de vous copier ce que j'ai pu trouver publié par ailleurs ( sur http://www.air-aviation.com/forum/ )
Il me semble que nombre d'entre nous/vous, instructeurs en clubs ayant financé leur formation trouveront matière à s'exprimer suite à ce communiqué de la FFA qui annonce une mort certaine du PPL et des PPL en clubs.
Le pire, c'est qu'à la FFA, on semble ne s'être pas rendu-compte de ce qu'on nous rapporte dans ce texte, qui nous livre une triste réalité sans commentaire et sans admettre que par la faute d'une inefficacité patentée, on va réduire les clubs à peau de chagrin...
http://www.ff-aero.fr/affichage_textes.php?id=218
>>>
Par l’intermédiaire d’Info-Pilote et de « La lettre de l’instructeur », nous vous avons fait part de nos craintes concernant l’avenir du modèle français d’Aviation Légère, basé sur le bénévolat et sur certaines spécificités nationales comme le brevet de base, à l’approche de l’intégration dans la réglementation européenne.
La FFA s’est fortement mobilisée pour faire évoluer les premières intentions de la Commission Européenne avec l’appui de la DGAC mais aussi d’un certain nombre d’organismes européens représentant les pilotes d’Aviation Légère. Cette mobilisation n’a pas été vaine et nous sommes en mesure de vous annoncer aujourd’hui qu’à l’issue de la dernière réunion (7 et 8 décembre 2010) du comité EASA de la Commission, l’essentiel a été sauvegardé même s’il convient d’être encore prudent en attendant la sortie de la réglementation définitive.
• Brevet de Base
Même si la commission n’a pas retenu la création du Basic LAPL, un brevet de base européen, nous garderons en France la possibilité de délivrer au cours de la formation LAPL ou PPL des autorisations proches des privilèges du BB aux pilotes en formation.
• LAPL
Le LAPL est confirmé. Cette licence LAPL devrait convenir à la très grande majorité des pilotes d’avions légers puisqu’elle permettra de voler sur tous les avions ELA dont la masse maximum au décollage n’excèdera pas 2000 kg, avec au maximum 3 passagers, (soit la presque totalité des avions de clubs) et qu’elle sera valable partout en Europe.
Pour devenir pilote LAPL, il faudra avoir 16 ans minimum et justifier d’un minimum de 30 heures de vol en instruction, dont, 15 heures de vol en double-commande, six heures de vol solo et trois navigations solo. Dix heures supplémentaires de commandant de bord seront nécessaires pour pouvoir emporter des passagers.
Le titulaire d’une LAPL ne pourra exercer les privilèges de sa licence que s’il a accompli dans les derniers 24 mois comme pilote :
- 12 heures de vol en qualité de CDB incluant 12 décollages et atterrissages
- un vol d’entraînement avec instructeur d’au moins une heure
S’il ne respecte pas cette obligation il devra :
- faire un test avec un examinateur ou réaliser les heures et décollages et atterrissages manquants en DC, ou en solo sous la supervision d’un instructeur.
La plus grosse différence existant entre le PPL et le LAPL est que cette dernière licence ne répond pas aux standards OACI (Peut-être des difficultés pour voler hors Europe avec cette licence ?) et qu’on ne peut lui ajouter une qualification IFR.
• Instructeurs
Il y avait grand danger de voir confirmée l’obligation pour tout FI de détenir le CPL théorique et par la même de voir se tarir la source d’instructeurs bénévoles au sein de nos associations. Heureusement , il n’en est rien. Même si le LAFI (Light Aircraft Flight Instructor) a été supprimé, les instructeurs qui formeront à la nouvelle licence LAPL ne seront pas tenus de détenir le CPL théorique à l’instar du processus actuellement en vigueur en France (examen basé sur le théorique PPL avec 90% de bonnes réponses).
Pour les actuels FI dits FI(A)L (ayant passé l’examen théorique PPL 90% ), les privilèges acquis (formation au PPL) devront être maintenus après l’application de la nouvelle réglementation selon la loi dite « du grand-père ». Nous veillerons, avec la DGAC, à faire respecter ce principe incontournable du droit européen.
Il est par ailleurs nécessaire même dans cette période de transition de continuer à former des instructeurs particulièrement dans le cadre des « listes 1 » dont le processus de financement change à partir du 1er janvier 2011. Ces candidats FI pourront, bien sûr, être simplement titulaires de l’examen théorique PPL 90%. Selon leur expérience acquise à l’entrée en vigueur de la réglementation européenne, ils garderont les privilèges de former des PPL ou auront des privilèges limités à la formation des LAPL.
En tout état de cause, à la mise en application de la réglementation européenne, les aéro-clubs formeront bien sûr des LAPL mais aussi des PPL avec leurs instructeurs bénévoles ou salariés qualifiés à cet effet.
Bonnes fêtes de fin d’année.
La FFA
----------------------
Que les aéro-clubs franco-français ne soient pas voués à un grand avenir, c'est probable.
Que la FFA n'ait pas défendu les intérêts des aéro-clubs adhérents (on sait le peu de cas qu'elle fait - statutairement - du pilote adhérent/licencié), c'est affligeant.
Que la FFA ne soit capable que de nous servir ce compte-rendu pathétique, c'est navrant.
Que la FFA ait participé sans réaction à laisser inscrire au calendrier la mort prochaine des instructeurs d'aéro-clubs, c'est grave.
Que la FFA ne soit qu'une structure politique sans réel intérêt pour l'aviation légère Française, ce n'est pas étonnant.
J'ai l'impression de lire le scénario d'un mauvais rêve que j'avais fait à la fin des années 90.
Je crois même avoir écrit ça et là (y compris sur le forum FFA, fermé car les critiques n'y étaient plus acceptées) que la FFA défendait tout, sauf les aéro-clubs. A l'époque, ça l'avait fâché, que je m'oppose comme de rares autres pilotes privés, à sa politique très éloignée de l'intérêt général (percevoir des subventions ministérielles, faire fructifier son épargne, soigner la valorisation de son patrimoine immobilier, flatter les egos de quelques dirigeants).
J'ai l'impression que je vais me sentir moins seul, avec ce petit communiqué passé inaperçu, dont le rédacteur n'a probablement pas saisi toute la signification à court terme...
Ne pleurez pas, la FFA vous a quand même souhaité de bonnes fêtes de fin d'année.
Il me semble que nombre d'entre nous/vous, instructeurs en clubs ayant financé leur formation trouveront matière à s'exprimer suite à ce communiqué de la FFA qui annonce une mort certaine du PPL et des PPL en clubs.
Le pire, c'est qu'à la FFA, on semble ne s'être pas rendu-compte de ce qu'on nous rapporte dans ce texte, qui nous livre une triste réalité sans commentaire et sans admettre que par la faute d'une inefficacité patentée, on va réduire les clubs à peau de chagrin...
http://www.ff-aero.fr/affichage_textes.php?id=218
>>>
Par l’intermédiaire d’Info-Pilote et de « La lettre de l’instructeur », nous vous avons fait part de nos craintes concernant l’avenir du modèle français d’Aviation Légère, basé sur le bénévolat et sur certaines spécificités nationales comme le brevet de base, à l’approche de l’intégration dans la réglementation européenne.
La FFA s’est fortement mobilisée pour faire évoluer les premières intentions de la Commission Européenne avec l’appui de la DGAC mais aussi d’un certain nombre d’organismes européens représentant les pilotes d’Aviation Légère. Cette mobilisation n’a pas été vaine et nous sommes en mesure de vous annoncer aujourd’hui qu’à l’issue de la dernière réunion (7 et 8 décembre 2010) du comité EASA de la Commission, l’essentiel a été sauvegardé même s’il convient d’être encore prudent en attendant la sortie de la réglementation définitive.
• Brevet de Base
Même si la commission n’a pas retenu la création du Basic LAPL, un brevet de base européen, nous garderons en France la possibilité de délivrer au cours de la formation LAPL ou PPL des autorisations proches des privilèges du BB aux pilotes en formation.
• LAPL
Le LAPL est confirmé. Cette licence LAPL devrait convenir à la très grande majorité des pilotes d’avions légers puisqu’elle permettra de voler sur tous les avions ELA dont la masse maximum au décollage n’excèdera pas 2000 kg, avec au maximum 3 passagers, (soit la presque totalité des avions de clubs) et qu’elle sera valable partout en Europe.
Pour devenir pilote LAPL, il faudra avoir 16 ans minimum et justifier d’un minimum de 30 heures de vol en instruction, dont, 15 heures de vol en double-commande, six heures de vol solo et trois navigations solo. Dix heures supplémentaires de commandant de bord seront nécessaires pour pouvoir emporter des passagers.
Le titulaire d’une LAPL ne pourra exercer les privilèges de sa licence que s’il a accompli dans les derniers 24 mois comme pilote :
- 12 heures de vol en qualité de CDB incluant 12 décollages et atterrissages
- un vol d’entraînement avec instructeur d’au moins une heure
S’il ne respecte pas cette obligation il devra :
- faire un test avec un examinateur ou réaliser les heures et décollages et atterrissages manquants en DC, ou en solo sous la supervision d’un instructeur.
La plus grosse différence existant entre le PPL et le LAPL est que cette dernière licence ne répond pas aux standards OACI (Peut-être des difficultés pour voler hors Europe avec cette licence ?) et qu’on ne peut lui ajouter une qualification IFR.
• Instructeurs
Il y avait grand danger de voir confirmée l’obligation pour tout FI de détenir le CPL théorique et par la même de voir se tarir la source d’instructeurs bénévoles au sein de nos associations. Heureusement , il n’en est rien. Même si le LAFI (Light Aircraft Flight Instructor) a été supprimé, les instructeurs qui formeront à la nouvelle licence LAPL ne seront pas tenus de détenir le CPL théorique à l’instar du processus actuellement en vigueur en France (examen basé sur le théorique PPL avec 90% de bonnes réponses).
Pour les actuels FI dits FI(A)L (ayant passé l’examen théorique PPL 90% ), les privilèges acquis (formation au PPL) devront être maintenus après l’application de la nouvelle réglementation selon la loi dite « du grand-père ». Nous veillerons, avec la DGAC, à faire respecter ce principe incontournable du droit européen.
Il est par ailleurs nécessaire même dans cette période de transition de continuer à former des instructeurs particulièrement dans le cadre des « listes 1 » dont le processus de financement change à partir du 1er janvier 2011. Ces candidats FI pourront, bien sûr, être simplement titulaires de l’examen théorique PPL 90%. Selon leur expérience acquise à l’entrée en vigueur de la réglementation européenne, ils garderont les privilèges de former des PPL ou auront des privilèges limités à la formation des LAPL.
En tout état de cause, à la mise en application de la réglementation européenne, les aéro-clubs formeront bien sûr des LAPL mais aussi des PPL avec leurs instructeurs bénévoles ou salariés qualifiés à cet effet.
Bonnes fêtes de fin d’année.
La FFA
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Que les aéro-clubs franco-français ne soient pas voués à un grand avenir, c'est probable.
Que la FFA n'ait pas défendu les intérêts des aéro-clubs adhérents (on sait le peu de cas qu'elle fait - statutairement - du pilote adhérent/licencié), c'est affligeant.
Que la FFA ne soit capable que de nous servir ce compte-rendu pathétique, c'est navrant.
Que la FFA ait participé sans réaction à laisser inscrire au calendrier la mort prochaine des instructeurs d'aéro-clubs, c'est grave.
Que la FFA ne soit qu'une structure politique sans réel intérêt pour l'aviation légère Française, ce n'est pas étonnant.
J'ai l'impression de lire le scénario d'un mauvais rêve que j'avais fait à la fin des années 90.
Je crois même avoir écrit ça et là (y compris sur le forum FFA, fermé car les critiques n'y étaient plus acceptées) que la FFA défendait tout, sauf les aéro-clubs. A l'époque, ça l'avait fâché, que je m'oppose comme de rares autres pilotes privés, à sa politique très éloignée de l'intérêt général (percevoir des subventions ministérielles, faire fructifier son épargne, soigner la valorisation de son patrimoine immobilier, flatter les egos de quelques dirigeants).
J'ai l'impression que je vais me sentir moins seul, avec ce petit communiqué passé inaperçu, dont le rédacteur n'a probablement pas saisi toute la signification à court terme...
Ne pleurez pas, la FFA vous a quand même souhaité de bonnes fêtes de fin d'année.