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jugement Concorde : le moment de vérité

Posté : lundi 06 déc. 2010 11:39
par flyrelax
ce jugement tant attendu est en train d'être lu au TGI de Pontoise : d'après ce qu'il en a filtré dans la presse les parties françaises sont éxonérées de toute responsabilité avec la condamnation sans équivoque de Continental...

info à suivre dès que le jugement est connu en intégralité

je cite : http://actu.orange.fr/une/proces-concor ... 80263.html

Re: jugement Concorde : le moment de vérité

Posté : lundi 06 déc. 2010 11:51
par caledo

Re: jugement Concorde : le moment de vérité

Posté : lundi 06 déc. 2010 13:30
par Ancien
Oui les parties françaises éxonnérées ............dans la partie pénale ! Mais responsables pour 30% dans la partie civile pour ce qui est des dommages et interêts !
De toutes façons Me Metzger a déjà annoncé que son client ( Continental ) condamné , fera appel ! C'est repati pour un ( long) tour !!!!!

Re: jugement Concorde : le moment de vérité

Posté : lundi 06 déc. 2010 13:53
par mkl
Mais quand on lit :

* 14 juin 1979 : F-BVFC au décollage de Washington Dulles.
Dégonflement puis déchapage du pneu n° 6, entraînant l'éclatement du pneu n° 5, la destruction de la roue n° 5 et des perforations de petites dimensions des réservoirs 2, 5 et 6. Après des essais infructueux de rentrée du train, la perte du circuit Vert et la baisse de niveau du circuit Jaune jusqu'au premier bas niveau, l'équipage s'était re- posé à Washington vingt-quatre minutes plus tard.

* 9 août 1981 : G-BOAG au décollage de New York JFK.
Éclatement des pneus n° 1 et n° 2 entraînant une perforation de faibles dimensions du réservoir 5.

* 15 novembre 1985 : G-BOAB au décollage de Londres Heathrow.
Éclatement du pneu n° 5 entraînant la détérioration de la porte de train. Perforation de faible dimension du réservoir 5, probablement par un morceau du mécanisme de cette porte.

* 29 janvier 1988 : G-BOAF au décollage de Londres Heathrow.
Perte de dix écrous de la roue n° 3. Un boulon avait perforé le réservoir 7.

* 15 juillet 1993 : G-BOAF à l'atterrissage à Londres Heathrow.
Éclatement du pneu n° 4 entraînant la détérioration du mécanisme de la porte du train. Le réservoir 8 avait été endommagé, vraisemblablement par un morceau de ce mécanisme.

* 25 octobre 1993 : G-BOAB au roulage (taxiway) à Londres Heathrow.
Éclatement du pneu n° 2 entraînant la détérioration du déflecteur d'eau. Le réservoir 1 avait subi une perforation de petites dimensions, vraisemblablement par un morceau du déflecteur.
On n'a pas trouvé de lamelle metallique sur la piste. Pourtant......... :roll:

Re: jugement Concorde : le moment de vérité

Posté : lundi 06 déc. 2010 16:16
par Laurent ALLIATA
Scandaleux, inadmissible, marre des ces juges francs maçons!! :evil:

Re: jugement Concorde : le moment de vérité

Posté : lundi 06 déc. 2010 20:23
par pierre320
Je suis assez sidéré par ce jugement.

Comme on est dans une société où prévaut le "principe de précaution" (dit aussi "hypocrisie pour ouvrir le parapluie et surtout ne pas se mouiller"), je pense qu'il va falloir anticiper.

Je pense qu'à chacun de mes décollages et atterrissages, je vais dire à l'ATC que je pense avoir perdu un morceau de mon avion sur la piste et que je demande une inspection de piste... Ainsi si un jour un avion a un souci en décollant dans les 8 jours qui suivent mon passage, on ne pourra pas m'accuser directement !

Jeu plaisanteu !!! (quoique...)

Mais il faut reconnaître qu'accuser le mécanicien de Continental qui a posé cette lamelle sur le capot moteur sans mettre rien d'autre en cause, c'est assez triste.

Re: jugement Concorde : le moment de vérité

Posté : lundi 06 déc. 2010 21:05
par mkl
Je n'avais pas remarqué le titre de ce sujet :
jugement Concorde : le moment de vérité
.
S'il n'y avait pas eu de victimes, je penserais à de l' humour :evil: .

Re: jugement Concorde : le moment de vérité

Posté : mardi 07 déc. 2010 0:24
par Lazio
Je ne suis pas certain que le monde de l'aérien auquel j'appartiens sorte grandi après un tel jugement ! :twisted:

Comment peut-on ensuite demander aux usagers (clients) d'avoir confiance ?

Re: jugement Concorde : le moment de vérité

Posté : mardi 07 déc. 2010 0:29
par HI-STAGE
Désolé si je me répète , mais malheureusement , dans beaucoup de jugements en 1ère instance (et pas seulement pour ce qui concerne l'Aéro) , le résultat est complètement farfelu voire outrancier pour être bien sûr qu'il y aura "appel" , "cassation" et tout le toutim , que ça va durer logtemps pour nourrir le système et tous les intervenants patentés qui gravitent autour.

Re: jugement Concorde : le moment de vérité

Posté : mardi 07 déc. 2010 1:57
par piltechatn
salut,
et ne pas oublier que ce jour les personnels flyco d adp n ont pas fait leurs boulot, la piste n a pas etait inspecté car exercice ssis sur cdg, les mecanos avait oublier de remonter une entretoise suite a la depose du booggy incriminé, que le tomana avait pris la decision de decoller avec 2 tonnes de surcharges, enfin bref ........AF dans sa splendeur........... :arrow: :arrow: :arrow:

Re: jugement Concorde : le moment de vérité

Posté : mardi 07 déc. 2010 1:58
par piltechatn
salut,
et je me reprend la FRANCE dans sa splendeur!!!!!!!!!!!!!

Re: jugement Concorde : le moment de vérité

Posté : mardi 07 déc. 2010 7:52
par Ancien
HI-STAGE a écrit :Désolé si je me répète , mais malheureusement , dans beaucoup de jugements en 1ère instance (et pas seulement pour ce qui concerne l'Aéro) , le résultat est complètement farfelu voire outrancier pour être bien sûr qu'il y aura "appel" , "cassation" et tout le toutim , que ça va durer logtemps pour nourrir le système et tous les intervenants patentés qui gravitent autour.
Tout à fait d'accord ! De plus pendant ce temps là , les provisions faites pour d'éventuels domages et intêrets et ( ou ) amendes sont placées , fructifient et finisssent même par faire gagner de l'argent !!
Des victimes ? Quelles victimes ? Il y en aurait eu ? C'est encore le peuple qui en parle ! Mais il ne comprend rien à rien le peuple !!

Re: jugement Concorde : le moment de vérité

Posté : mardi 07 déc. 2010 12:30
par mkl
Dix ans pour instruire l'enquête sur une catastrophe qui a fait 113 morts !
Tout ce temps mis soigneusement à profit pour chercher à ne pas culpabiliser des responsables ( responsables, mais évidemment pas coupables.....l'expression garde toute son actualité )
Ah si, pardon ! Des coupables, car il en fallait quand même un peu : un chaudronnier et son chef d'équipe !
Dix ans pour confirmer la méfiance et le mépris qu'ont la plupart des gens envers la justice.
Et certain(s ) pour applaudir à ce qu'il(s) considère(nt) comme " un moment de vérité "...... pas beaucoup d' ailleurs, si j'en juge par la lecture d'autres forums .

Re: jugement Concorde : le moment de vérité

Posté : mardi 07 déc. 2010 12:56
par didier le chaton
piltechatn a écrit :salut,
et ne pas oublier que ce jour les personnels flyco d adp n ont pas fait leurs boulot, la piste n a pas etait inspecté car exercice ssis sur cdg,:
désolé mais cela faisait aussi partie de leur boulot.
ça n'est sans doute pas de chance que ce soit arrivé ce jour là c'est tout.
pour le reste je vous laisse votre opinion.

Re: jugement Concorde : le moment de vérité

Posté : mardi 07 déc. 2010 14:07
par mkl

désolé mais cela faisait aussi partie de leur boulot.
A la lecture du rapport du BEA, il semblerait que beaucoup de gens n'aient pas fait ( ou mal fait ) leur boulot.
Ce jour là, et en amont.
J'espérais que,toi qui a volé sur le Concorde un certain temps, donnerais ton avis.
Même sans aller jusqu'à donner tes conclusions.

Re: jugement Concorde : le moment de vérité

Posté : mardi 07 déc. 2010 15:08
par didier le chaton
mon humble avis c'est que cet accident est la rencontre de multiples facteurs qui se sont rejoints au mauvais moment.
un seul de ces facteurs n'aurait pas été présent au temps t il n'y aurait pas eu d'accident.
des facteurs je peux aussi t'en citer plusieurs autres:
changement d'avion en dernière minute du vol régulier
piste nord, , normalement utilisée , en travaux pour raccordement de taxiways
avion stationné au soleil pendant un certain temps , d'ou échauffement du carburant dans les réservoirs
etc etc

Re: jugement Concorde : le moment de vérité

Posté : mardi 07 déc. 2010 20:31
par Lazio
Image

On connait tous cela.
Mais il semblerait que quelques plaques n'ont pas été analysées comme il se doit. Non ?

Re: jugement Concorde : le moment de vérité

Posté : mardi 07 déc. 2010 22:38
par didier le chaton
quelles plaques ?

le fait que Concorde soit un avion à aile delta ? ça aussi c'est un facteur contributif :
l'aile delta offre plus de surface de cible à tout projectile envoyé par des pneus
le fait aussi qu'à l'arrière des moteurs de cet avion ce soient des clalumeaux qui soient en action : toute trace de fuel qui passe par là ne demande qu'à s'enflammer .

au simu sur 340 j'ai demandé lors d'une séance de pur entraînement de refaire un décollage masse maxi avec non rentrée du train et panne des deux moteurs gauche : résultat : on se plante quand même ; un peu plus loin mais on se plante.
l'aile delta a besoin de vitesse pour donner de la portance, beaucoup plus de vitesse qu'une aile normale n'a besoin pour sortir du second régime.
autre chose : les avions commerciaux normaux ne décollent que très rarement à la masse maxi structure : il y a donc une réserve de puissance disponible ( sous la forme d'une température fictive employée pour les calculs de performance au décollage ) , Concorde était TOUJOURS à la masse maxi structure à CDG : le choix du pétrole était simple : pleins ou sur-pleins ?
la procédure de sur-plein était spécifique et consistait à remplir tous les réservoirs ( pleins ) et en plus à remplir TOUS les tuyaux pour un gain de 1t5 environ ; c'est tout .

Re: jugement Concorde : le moment de vérité

Posté : mardi 07 déc. 2010 23:11
par Lazio
Tu pose donc, en substance, la question :

Pourquoi a-t-on (continué d') exploité(er) un tel avion, qui comporte, selon tes dire, tant de risques ?

Re: jugement Concorde : le moment de vérité

Posté : mercredi 08 déc. 2010 6:47
par Francis Bergeade
Fiction, pas plus idiote que la réalité actuelle :

AFP
01/06/2019 | Mise à jour : 15:56
La compagnie américaine BF Goodjob a qualifié d'"absurde" le jugement d'un tribunal français lui imputant la responsabilité du crash de l'Airbus A330 vol AF447 d'Air France ayant fait 228 morts, et confirmé sa volonté de faire appel dans un communiqué publié à Londres. Les familles Pitot, Darcy et Prandtl ont qualifié d'absurde le même jugement leur imputant la responsabilité de ce crash.

Décrire le tube Pitot comme la cause de l'accident, BF Goodjob et l'un de ses employés Tim Delay, les descendants des inventeurs du tube Pitot - Jean Hubert Pitot, Gontran Darcy et Hanz Prandtl comme les seules parties fautives, montrent la détermination des autorités françaises de détourner l'attention et la responsabilité d'Air France, qui appartenait à l'Etat au moment de l'accident", écrit la compagnie américaine.

BF Goodjob accuse aussi la justice française d'avoir cherché à dédouaner "les autorités françaises responsables de l'autorisation de vol et de la sécurité de l'Airbus d'Air France vol AF447". "Nous ferons bien sûr appel de ce jugement absurde", ajoute-t-elle.

La justice française a condamné lundi BF Goodjob à une amende de 200.000 euros pour sa responsabilité dans l'accident du vol AF447 d'Air France, en juin 2009. Le tribunal correctionnel de Pontoise, près de Paris, a estimé qu'un employé de la compagnie américaine BF Goodjob a déclenché la catastrophe en postant en retard un colis contenant des sondes Pitot adaptées, en remplacement des sondes Pitot Thalès, largement critiquées pour leurs carences techniques. Le tribunal de Pontoise a estimé que les descendants de Henri Pitot, de Henry Darcy et de Hanz Prandtl sont aussi responsables, plus de 287 ans après l'invention du tube Pitot.

L'un des employés de BF Goodjob, Tim Delay, 42 ans, a été condamné à 15 mois de prison avec sursis pour avoir posté en retard un colis contenant des tubes Pitot adéquats destinés à remplacer les tubes Pitot de la société française Thalès, présentés depuis plusieurs années comme défectueux. Mais son chef d'équipe, Douglas Pity, 71 ans, a été relaxé, de même que trois anciens responsables français de l'aéronautique qui étaient poursuivis.

"Bien que nous approuvons la décision du tribunal d'innocenter Douglas Pity et partageons son soulagement après dix ans de cauchemar, nous sommes en profond désaccord avec le verdict concernant BF Goodjob et Tim Delay", a encore assuré la compagnie.

Peu après l'énoncé du verdict, l'avocat de BF Goodjob avait fait part de la volonté de la compagnie de faire appel, en dénonçant une décision "qui protège uniquement les intérêts français".