Collectif de pilotes
Posté : mercredi 26 mai 2010 23:25
Chers collègues ,
Si nous prenons la plume aujourd’hui, c’est à contrecœur. En effet, ce genre de message ne devrait pas exister au sein d’une corporation qui se doit d’être soudée, unie par les épreuves traversées depuis bientôt 100 ans que notre métier existe. Pourtant, il nous apparaît nécessaire de vous informer et de vous éclairer sur ce qui ronge notre unité : les manipulations syndicales exercées par certains, pour certains, et ce en toute impunité.
Le SNPL, auquel nous sommes adhérents, n’a pas pour vocation de s’abaisser à des communiqués politiques. Il fait confiance aux pilotes et donc ne répond que très rarement aux agressions dont il fait en permanence l’objet dans les tracts des syndicats ultra-minoritaires en soif d’existence. Nous pensons que c’est une erreur politique et que vous devez être informés. Les manipulations doivent être dévoilées, les agissements révélés, et les principaux acteurs dénoncés. Bien sûr ces derniers crieront au mensonge, et c’est la raison pour laquelle nous nous baserons principalement sur des faits aisément vérifiables par chacun d’entre vous car il ne s’agit pas ici pour nous de diffamer. Les extraits de tracts et les lettres présenter ici vous aideront sûrement à y voir plus clair par vous-même.
Nous n’avons qu’un seul but : vous faire connaitre les faits avérés. Nous n’appartenons à aucun clan, à aucun parti politique. Nous sommes simplement suffisamment proches de l’action syndicale pour en connaitre les tenants et aboutissants. Nous souhaitons simplement que cesse la multiplication des syndicats PNT menés par des syndicalistes dont la principale motivation est l’intérêt personnel, sous couvert de tracts politiquement corrects et démagogiques.
L’UNPL et la représentativité Pilote
Un peu d’histoire : Le gouvernement Fillon fait voter une loi sur la représentation syndicale, loi qui est entrée en application en juillet 2008. Par son contenu, cette loi signe l’arrêt de mort des syndicats corporatistes tel que le SNPL. L’ensemble des syndicalistes du SNPL, soutenu par ses adhérents, se prononce massivement pour l’obtention d’une représentativité spécifique PNT. Quelques mois après ont lieu les élections internes au syndicat en mai 2008, le président du bureau Air France devient alors M. Huzen. Le dossier représentativité s’enlise et le message transmis au gouvernement se fait de moins en moins clair sur notre réelle volonté d’obtenir cette représentativité spécifique avant juillet 2008. M. Huzen prend contact avec les confédérés, notamment la CGC, en totale contradiction avec la politique souhaitée par les Représentants Syndicaux du SNPL. Quelques mois après, M Huzen démissionne pour raison « tactique » (ndlr : explications plus loin) de son poste de président du SNPL AF. Quelques mois plus tard encore, suite à la destitution du bureau Auguin-Huzen , M Huzen s’en va créer l’UNPL, filiale de l’UNAC-CGC. La boucle est bouclée.
Voici un extrait de tract édité le 19 juin 2009 par l’UNPL sur la représentativité, alors que le collège spécifique PNT vient d’être rejeté par le sénat à majorité UMP. Vous pourrez ainsi juger de la réelle motivation que pouvait avoir M. Huzen sur l’obtention d’un collège spécifique:
« Capacité à signer les accords
Applicable depuis le 1er janvier 2009, la Loi portant rénovation de la Démocratie Sociale permet aux seuls syndicats ayant obtenu plus de 30 % des voix aux élections CE, de signer un accord valide (ou regroupement de syndicats). Aujourd’hui, aucun syndicat de navigants (PNT ou PNC) n’atteint à lui seul ce seuil des 30 %. La spécificité de la CFE-CGC permet à l’UNPL de seulement dépasser le seuil des 500 voix pour être représentatif (y compris au niveau de l’entreprise). Si nous avions été mûrs et capables de construire ensemble un grand et véritable syndicat pilote corporatiste et démocratique où chacun avait une place, cette affiliation à la CFE-CGC aurait résolu tous nos problèmes comme d’ailleurs les cadres ont su le négocier pour eux, étant souvent très minoritaires numériquement dans les entreprises.
Représentativité centrale
Pour être représentatif au niveau central, il faut :
• soit représenter 10% des effectifs de l’entreprise
• soit 10% de son collège et être affilié à la CFE-CGC »
Il ne fait aucun doute que M. Huzen avait bien misé sur la perte de notre représentativité spécifique.
L’UNPL et le déplafonnement
Un peu d’histoire. Lors des élections internes, plusieurs candidats s’interrogent sur le positionnement de la liste « DEFIS » menée par M Huzen quant au déplafonnement de l’âge de cessation d’activité des pilotes de ligne. En effet, de nombreux noms sur cette liste sont connus pour être également des membres de l’association tristement célèbre PNT 65.
Que les choses soient claires : chacun est libre de ses opinions, mais il est inadmissible de ne pas exposer clairement ses idées lorsque l’on se présente aux suffrages. Il est aujourd’hui évident pour tout le monde, au sein du microcosme syndical, que le rôle joué par M. Huzen et son entourage lors de leur bref passage à la tête du SNPL AF a été déterminant pour le déplafonnement. Ses trois mois de présidence lui auront probablement permis de faire passer, encore une fois, ses messages très clairs aux politiques : nous ne nous opposerons pas au déplafonnement.
Une fois ce message passé, M. Huzen démissionnera de son poste pour raisons « tactiques ». Voici un extrait du compte-rendu du conseil Air France ALPA du 5 février 2009 lors duquel a eu lieu la destitution du bureau Auguin . Vous pourrez trouver ce compte-rendu rédigé par une secrétaire du syndicat, en toute neutralité, dans l’édition n°536 de La Ligne. Un RS s’exprime sur la raison pour laquelle il votera pour la destitution du bureau Auguin-Huzen :
« Tous ces points concernant le refus de défendre l’âge limite de cessation d’activité à 60 ans sont résumés par un intervenant qui avait soutenu à la fois la candidature de JF Huzen et celle de P Auguin . Il précise au Conseil qu’en juillet 2008, JF Huzen lui a avoué qu’il ne croyait pas à la défense des 60 ans et que sa démission n’était qu’une manœuvre tactique destinée à permettre le retour du Bureau Derivry pour le « faire chuter » sur le déplafonnement ( JF Huzen confirme ces propos ). Il précise en outre qu’il avait accepté de soutenir P Auguin sur des engagements clairs sur le déplafonnement et que ces engagements ont été trahis. »
Tous les présents à ce conseil pourront vous confirmer la fidélité de ce compte rendu officiel. C’est ainsi que M. Huzen a non seulement berné les pilotes, mais également des membres de sa propre liste « DEFIS ». Cela a néanmoins permis, point positif, de créer un bureau d’union regroupant les quatre tendances élues lors des élections. Le choc de la trahison a permis à certains de réaliser où étaient les vrais syndicalistes…
Le rôle joué par M. Huzen et les actuels membres du bureau de l’UNPL lors du déplafonnement est un des exemples majeurs de la malhonnêteté intellectuelle de ces personnages. Lorsque l’on a des convictions, on les affiche clairement, on n’use pas de la manipulation et du mensonge. De plus, le comportement de ces mêmes personnages lors de la grève de novembre 2008, alors qu’ils étaient tous membres du bureau du SNPL AF présidé par M. Auguin , a été stupéfiant, M. Huzen n’hésitant pas à aller voler pendant une grève votée par son syndicat !
Pour preuve supplémentaire, voilà l’intégralité de la lettre envoyée par Jean Serrat (CDB Corsair à la retraite), président de l’association PNT 65, à ses adhérents et sympathisants, et ce, juste avant la grève de février 2010 (soi-disant contre le projet NEO), encore un bel exemple de manipulation que cette instrumentalisation de la grève à des fins personnelles :
« Bonsoir,
Dans le mouvement lancé par l'UNPL et Rway , il y a un pan entier qui porte sur l'emploi et les capacités à évoluer professionnellement pour tous les PNT qui ont en ce moment plus de 50 ans.
Il y a également la volonté de ces deux syndicats d'empêcher la baisse de votre indemnité de départ IFC en dessous du niveau actuel.
Il y a la demande à avoir du temps partiel opposable dès l'âge de 50 ans, le terme "opposable" signifiant que la Direction ne peut pas vous interdire d'obtenir un temps partiel de 1, 2 ou 3 mois par an. Cette réforme majeure est celle qui, en donnant satisfaction à ceux qui veulent diminuer leur activité, va également dans le sens d'une gestion des sureffectifs et l'accélération des carrières des plus jeunes.
Nous avons suffisamment critiqué la position du "syndicat que vous savez" chez AF pour maintenant laisser seuls c eux qui veulent nous aider.
Ne laissez pas ces instances seules dans le combat qu'elles mènent sur ces sujets qui nous tiennent à coeur et dont vous serez les premiers bénéficiaires.
Soyez tous unis derrière eux. Je vous le demande comme un service personnel à l'éclairage de notre combat qui a commencé début 2004 et qui n'est toujours pas fini.
Merci à vous tous.
Jean SERRAT »
Voilà encore une lettre envoyée par le même Jean Serrat , éditée juste avant les élections des administrateurs du CA d'AF-KLM, en mars 2010. Après cela, difficile de nier les liens étroits entretenus depuis longtemps entre les actuels dirigeants de l’UNPL-RWAY et les acteurs du déplafonnement. Nous rappelons que M Serrat n’a jamais fait partie d’Air France !
« Bonjour à tous,
Un poste clé, celui de représentant des pilotes actionnaires d'Air France au Conseil d'administration va se dérouler à compter du 11 mars. Ce poste est vital car il est au sein de cet organisme où les décisions clés se prennent. C'est également là que l'on peut agir auprès des Présidents et Directeur Exécutifs sur des sujets qui touchent à l'emploi dont celui des seniors . Ce poste était tenu jusqu'à ce jour par un certain Didier Le Chaton qui a brillé par la vacuité de ses propos, son absence de retour d'information, son jusqu'au-boutisme contre le déplafonnement et l'emploi des seniors, son copinage avec les hautes sphères jusqu'au vote des fameuses retraites chapeau. Il n'était pas tout seul loin s'en faut et il fut aidé en cela par Bernard Pédamon et le nouveau Président du bureau AF, Louis jobard, tous deux également très proche de ces mêmes hautes sphères. Pourtant, ces deux supposés responsables syndicaux briguent le poste laissé vacant et ils n'hésitent pas à vous donner un avant goût de leur carrure exceptionnelle : photos de Pédamon et Jobard . Heureusement, deux autres candidats vous sont proposés. L'un, toujours membre du SNPL mais ayant pris ses distances vis à vis des Talibans, Patrick AUGUIN. Le second, soutenu par l'UNPL et RWAY, proche de notre action depuis des années, étroitement lié à nos idées quant à l'emploi des seniors, Jean Pierre FACCHETTI. Ce sont deux personnes inspirent le respect. Contrairement au couple "Pédamon- Jobard" pourfendeur des vieux, des 49, responsable en chef de la haine inter-générationnelle, les deux autres candidats ont pris fait et cause pour nous. Je vous demande de vous en souvenir lors de votre vote. Voter "Pédamon-Jobard" voudra dire que vous cautionnez toute l'équipe Derivry, Raffin, Janot, Barber, Bossy, Giordani, etc. Votez tous soit pour Patrick ou soit pour Jean Pierre mais votez. Merci à vous tous.
Jean »
L’UNPL et la réforme CRPN
Depuis le début, M Huzen s’est positionné farouchement contre le projet de réforme CRPN. Mis en minorité alors qu’il était l’un des acteurs de cette même CRPN, le projet fut voté par le conseil d’administration début 2008. M Huzen n’hésitera pas à bafouer le fonctionnement démocratique du syndicat et ira écrire son désaccord dans les tracts du SPAF, ce syndicat étant toujours volontaire pour mettre au grand jour les luttes internes au SNPL. Un RS du SNPL s’exprime via le SPAF : une première dans l’histoire syndicale !
Le passage éclair de M Huzen à la présidence du SNPL à l’été 2008 lui aurait-il permis de transmettre son message à ses amis politiques des autorités de tutelles estampillées UMP ? À noter que des membres du bureau de l’UNPL ont des postes importants au sein de l’UMP. Syndicalisme et politique n’ont jamais fait bon ménage…Toujours est-il que pour la première fois de son histoire, une réforme CRPN votée par le conseil d’administration (donc impliquant tous les acteurs du transports aériens : PNC, PNT, employeurs) ne sera pas concrétisée par un décret d’application (prérogatives des autorités politiques) ! La réforme CRPN est enterrée, bafouant une nouvelle fois le principe démocratique. L’éclairage de M Provost dans sa lettre ouverte est édifiant et souligne bien des choses dans le nouveau lien PNT-PNC en matière de CRPN… Nous vous transmettons donc la lettre de Thierry Provost , ancien secrétaire général de l’UNAC PNT, dont nous confirmons que les propos reflètent l’exacte vérité des événements, M Huzen n’ayant d’ailleurs rien trouvé à redire par la suite, se contentant de traiter par le mépris ses révélations.
Lettre de Provost de début mars 2010 adressée à tous les pilotes AF :
Lettre ouverte de Thierry Provost , secrétaire général PNT élu de l'UNAC, membre du bureau national de l'UNAC, à Monsieur Huzen , président autoproclamé de l'UNPL.
« Chers Collègues,
Je suis l'un des membres fondateurs de la section UNAC PNT Air France, section que nous avons créée en 2004 après un différend syndical de fond avec le SNPL et le SPAC sur la gestion de la fusion entre AF et IT. Depuis l'élection de 2005, je suis le secrétaire général PNT de l'UNAC, conformément aux statuts de notre syndicat.
En 2009, JF Huzen et sa cour sont venus trouver les dirigeants de l'UNAC ; ils ne pouvaient plus, selon leur propos, s'exprimer au sein du SNPL. Sachant qu'il avait été le président éphémère du SNPL Air France de mai à Juillet 2008, et qu'il avait démissionné de son poste dans l'incapacité de pouvoir imposer son point de vue au conseil du SNPL, nous étions un peu méfiants...
Au cours d'une réunion où étaient présents Monsieur Franck Mikula , président de l'UNAC, ainsi que des membres du bureau de l'UNAC, nous avons insisté sur le fait que sa venue à l'UNAC ne pouvait trouver sa justification dans une vendetta menée contre le SNPL. Il nous a assuré vouloir uniquement apporter de nouvelles idées dans le but d'enrichir le débat syndical.
En revanche, il ne voulait pas de l'appellation UNAC, trop marquée, mais souhaitait créer une nouvelle marque et un logo avec l'aide d'une agence de communication : la désignation commerciale UNPL est ainsi née. Sigle qui vise aussi bien sûr à entretenir une certaine confusion avec le SNPL, en externe notamment.
Pour le montant de la cotisation, il s'est entendu avec Monsieur Mikula sur un montant de 90€ par trimestre, pendant que les adhérents PNT historiques de l'UNAC payaient 148€... J'ai découvert plus tard le pourquoi du comment. Tous ces petits Messieurs étaient encore au SNPL et continuaient à y cotiser. On peut être favorable au débat d'idées et rester près de ses sous !
Ainsi ils utilisaient toutes les informations sur ce qui se passait au SNPL, en attendant d'en être exclus, ou de démissionner. Aujourd'hui, ils se plaignent d'avoir été évincés du SNPL en tant que membres actifs. La vérité, c'est qu'ils portent cette éviction un peu comme une décoration.
Puis vinrent les premiers tracts, oh surprise, signés JF Huzen , président de l'UNPL. Sachez qu'il n'y a jamais eu d'élection à l'UNAC –encore moins à l'UNPL- mais une simple auto-proclamation de JF Huzen . La « cour » a obtenu les places de vice président, secrétaires généraux, etc , tout ce petit monde étant toujours désigné par JF Huzen . Bel exemple de démocratie syndicale !
Bien que responsable légal de l'UNAC PNT AF, je n'ai jamais été mis au courant et on ne m'a surtout jamais demandé mon avis.
Devant le nombre impressionnant de tracts émis par l'UNPL, je me suis inquiété auprès du trésorier d'un éventuel dépassement de notre budget. Nous étions une vingtaine de PNT à l'UNAC PNT et la bande à Huzen a un peu plus que doublé l'effectif, pour le porter à une cinquantaine de pilotes. Pas de quoi financer le nombre de tracts !
C'est Monsieur Mikula , président de l'UNAC et PNC, qui m'a apporté la réponse : pour une grande partie, ce sont les PNC qui financent les tracts de l'UNPL.
Historiquement, l'UNAC PNC s'est souvent alliée avec le SNPL pour différentes élections. La rupture s'est produite lors de la réforme de la caisse de retraite , les interêts des PNC et des PNT semblant incompatibles.
Monsieur Mikula est un fin stratège ; son interêt est d'affaiblir le plus possible le SNPL et de semer la zizanie entre les pilotes. Il a trouvé en JF Huzen un vecteur inespéré. Cela s'appelle du retour sur investissement.
La majorité des adhérents que nous avons récupérés à l'UNAC/UNPL viennent du SNPL. Des anciens présidents, des membres du conseil, ils ont tous un objectif commun : nuire le plus possible au SNPL et régler leurs comptes.
A titre d'exemple, à la fin du dernier conseil UNPL auquel j'ai assisté, j'ai vu arriver Monsieur P.Auguin , qui sortait d'une réunion au SNPL et qui venait en faire un compte-rendu à JF Huzen . Alors quand je lis dans le tract du 3 mars de l'UNPL, « une éthique syndicale à réécrire », je souhaite que JF Huzen commence par se l'appliquer à lui-même, ainsi qu'à sa bande.
Par ailleurs, toujours lors de ce même conseil, JF Huzen retournait sa veste. Après avoir défendu une mesure transitoire concernant les pilotes de plus de 55 ans et visant à les empêcher de faire plus d'une qualif , la présence de Monsieur Jean Serrat , président de l'association PNT 65, l'a amené à abandonner l'idée de manière à récupérer les membres de cette association.
Le 26 février dernier, j'ai volé sur un courrier prévu à mon planning, me montrant au piquet de l'UNPL. JF Huzen n'a pas fait la grève contre le projet de la direction mais simplement pour « exister », tout en disant que le SNPL ne l'avait pas faite. C'est la raison pour laquelle je n'ai pas fait cette grève.
J'ai alors été informé de ma dénomination de ma fonction de délégué syndical par Monsieur Mikula , président PNC de l'UNAC. Cette dénomination m'a été confirmée par Monsieur Noirot , secrétaire général de la CFE-CGC AF. Et oui, à l'UNPL, c'est un PNC qui nomme et dénomme les délégués syndicaux PNT, sur demande de Jean-François Huzen .
Pour votre information, sachez que Monsieur Huzen a volé pendant la grève du SNPL de novembre 2008 contre le déplafonnement. Il devait avoir une excellente raison, et c'est sans doute parce qu'il était membre du bureau du SNPL et délégué syndical qu'il n'a pas été sanctionné. Deux poids, deux mesures.
Qu'il y ait des problèmes de personnes et de pouvoir au sein et entre les organisations syndicales PNT est une évidence. Mais je souhaitais au moins que vous sachiez à quoi vous en tenir pour ce qui concerne l'UNPL.
Thierry Provost
CDB A330/340
Secrétaire Général PNT de l'UNAC
Bons vols à toutes et à tous, F Provost . »
Nous pourrions continuer encore longtemps avec de multiples exemples. Nous espérons que vous aurez compris notre but : faire disparaître les manipulations de certains syndicalistes et porter à la connaissance de tous les PNT ces faits avérés. Nous évoquerons peut-être plus tard le cas des autres syndicats, RWay n’est constitué que de quelques dizaines de PNT pour la plupart ayant fuit du SPAF afin de profiter pleinement du déplafonnement (d’où leur quasi fusion avec l’UNPL), Alter a une idéologie bien trop marquée pour un syndicalisme corporatiste indépendant des pouvoirs politiques, et le SPAF connait à son tour des tensions internes sur le déplafonnement ayant conduit au départ de son président Gérard Arnoux, celui-ci s’en étant allé créer l’UFPL-CFTC…
La démocratie est l’unique moyen de nous sortir de ces agissements. Cette démocratie ne peut s’exercer que dans un syndicat unique, apolitique, à l’instar de toutes les autres compagnies majeures dans le monde. Lorsque l’on passe de nombreuses années dans les arcanes du syndicalisme, on en voit de toutes les couleurs, mais la situation actuelle nous oblige à réagir avant qu’il ne soit trop tard. Nous ne pouvions laisser plus longtemps les pilotes dans l’ignorance.
Restons unis.
Nous vous souhaitons de bons vols.
Collectif de Pilotes contre les manipulations syndicales
P.S. : Merci de diffuser ce message le plus largement possible auprès des PNT. Nos faibles moyens ne nous permettent que d’utiliser votre mail professionnel, nous n’en abuserons pas et nous nous en excusons.
Si nous prenons la plume aujourd’hui, c’est à contrecœur. En effet, ce genre de message ne devrait pas exister au sein d’une corporation qui se doit d’être soudée, unie par les épreuves traversées depuis bientôt 100 ans que notre métier existe. Pourtant, il nous apparaît nécessaire de vous informer et de vous éclairer sur ce qui ronge notre unité : les manipulations syndicales exercées par certains, pour certains, et ce en toute impunité.
Le SNPL, auquel nous sommes adhérents, n’a pas pour vocation de s’abaisser à des communiqués politiques. Il fait confiance aux pilotes et donc ne répond que très rarement aux agressions dont il fait en permanence l’objet dans les tracts des syndicats ultra-minoritaires en soif d’existence. Nous pensons que c’est une erreur politique et que vous devez être informés. Les manipulations doivent être dévoilées, les agissements révélés, et les principaux acteurs dénoncés. Bien sûr ces derniers crieront au mensonge, et c’est la raison pour laquelle nous nous baserons principalement sur des faits aisément vérifiables par chacun d’entre vous car il ne s’agit pas ici pour nous de diffamer. Les extraits de tracts et les lettres présenter ici vous aideront sûrement à y voir plus clair par vous-même.
Nous n’avons qu’un seul but : vous faire connaitre les faits avérés. Nous n’appartenons à aucun clan, à aucun parti politique. Nous sommes simplement suffisamment proches de l’action syndicale pour en connaitre les tenants et aboutissants. Nous souhaitons simplement que cesse la multiplication des syndicats PNT menés par des syndicalistes dont la principale motivation est l’intérêt personnel, sous couvert de tracts politiquement corrects et démagogiques.
L’UNPL et la représentativité Pilote
Un peu d’histoire : Le gouvernement Fillon fait voter une loi sur la représentation syndicale, loi qui est entrée en application en juillet 2008. Par son contenu, cette loi signe l’arrêt de mort des syndicats corporatistes tel que le SNPL. L’ensemble des syndicalistes du SNPL, soutenu par ses adhérents, se prononce massivement pour l’obtention d’une représentativité spécifique PNT. Quelques mois après ont lieu les élections internes au syndicat en mai 2008, le président du bureau Air France devient alors M. Huzen. Le dossier représentativité s’enlise et le message transmis au gouvernement se fait de moins en moins clair sur notre réelle volonté d’obtenir cette représentativité spécifique avant juillet 2008. M. Huzen prend contact avec les confédérés, notamment la CGC, en totale contradiction avec la politique souhaitée par les Représentants Syndicaux du SNPL. Quelques mois après, M Huzen démissionne pour raison « tactique » (ndlr : explications plus loin) de son poste de président du SNPL AF. Quelques mois plus tard encore, suite à la destitution du bureau Auguin-Huzen , M Huzen s’en va créer l’UNPL, filiale de l’UNAC-CGC. La boucle est bouclée.
Voici un extrait de tract édité le 19 juin 2009 par l’UNPL sur la représentativité, alors que le collège spécifique PNT vient d’être rejeté par le sénat à majorité UMP. Vous pourrez ainsi juger de la réelle motivation que pouvait avoir M. Huzen sur l’obtention d’un collège spécifique:
« Capacité à signer les accords
Applicable depuis le 1er janvier 2009, la Loi portant rénovation de la Démocratie Sociale permet aux seuls syndicats ayant obtenu plus de 30 % des voix aux élections CE, de signer un accord valide (ou regroupement de syndicats). Aujourd’hui, aucun syndicat de navigants (PNT ou PNC) n’atteint à lui seul ce seuil des 30 %. La spécificité de la CFE-CGC permet à l’UNPL de seulement dépasser le seuil des 500 voix pour être représentatif (y compris au niveau de l’entreprise). Si nous avions été mûrs et capables de construire ensemble un grand et véritable syndicat pilote corporatiste et démocratique où chacun avait une place, cette affiliation à la CFE-CGC aurait résolu tous nos problèmes comme d’ailleurs les cadres ont su le négocier pour eux, étant souvent très minoritaires numériquement dans les entreprises.
Représentativité centrale
Pour être représentatif au niveau central, il faut :
• soit représenter 10% des effectifs de l’entreprise
• soit 10% de son collège et être affilié à la CFE-CGC »
Il ne fait aucun doute que M. Huzen avait bien misé sur la perte de notre représentativité spécifique.
L’UNPL et le déplafonnement
Un peu d’histoire. Lors des élections internes, plusieurs candidats s’interrogent sur le positionnement de la liste « DEFIS » menée par M Huzen quant au déplafonnement de l’âge de cessation d’activité des pilotes de ligne. En effet, de nombreux noms sur cette liste sont connus pour être également des membres de l’association tristement célèbre PNT 65.
Que les choses soient claires : chacun est libre de ses opinions, mais il est inadmissible de ne pas exposer clairement ses idées lorsque l’on se présente aux suffrages. Il est aujourd’hui évident pour tout le monde, au sein du microcosme syndical, que le rôle joué par M. Huzen et son entourage lors de leur bref passage à la tête du SNPL AF a été déterminant pour le déplafonnement. Ses trois mois de présidence lui auront probablement permis de faire passer, encore une fois, ses messages très clairs aux politiques : nous ne nous opposerons pas au déplafonnement.
Une fois ce message passé, M. Huzen démissionnera de son poste pour raisons « tactiques ». Voici un extrait du compte-rendu du conseil Air France ALPA du 5 février 2009 lors duquel a eu lieu la destitution du bureau Auguin . Vous pourrez trouver ce compte-rendu rédigé par une secrétaire du syndicat, en toute neutralité, dans l’édition n°536 de La Ligne. Un RS s’exprime sur la raison pour laquelle il votera pour la destitution du bureau Auguin-Huzen :
« Tous ces points concernant le refus de défendre l’âge limite de cessation d’activité à 60 ans sont résumés par un intervenant qui avait soutenu à la fois la candidature de JF Huzen et celle de P Auguin . Il précise au Conseil qu’en juillet 2008, JF Huzen lui a avoué qu’il ne croyait pas à la défense des 60 ans et que sa démission n’était qu’une manœuvre tactique destinée à permettre le retour du Bureau Derivry pour le « faire chuter » sur le déplafonnement ( JF Huzen confirme ces propos ). Il précise en outre qu’il avait accepté de soutenir P Auguin sur des engagements clairs sur le déplafonnement et que ces engagements ont été trahis. »
Tous les présents à ce conseil pourront vous confirmer la fidélité de ce compte rendu officiel. C’est ainsi que M. Huzen a non seulement berné les pilotes, mais également des membres de sa propre liste « DEFIS ». Cela a néanmoins permis, point positif, de créer un bureau d’union regroupant les quatre tendances élues lors des élections. Le choc de la trahison a permis à certains de réaliser où étaient les vrais syndicalistes…
Le rôle joué par M. Huzen et les actuels membres du bureau de l’UNPL lors du déplafonnement est un des exemples majeurs de la malhonnêteté intellectuelle de ces personnages. Lorsque l’on a des convictions, on les affiche clairement, on n’use pas de la manipulation et du mensonge. De plus, le comportement de ces mêmes personnages lors de la grève de novembre 2008, alors qu’ils étaient tous membres du bureau du SNPL AF présidé par M. Auguin , a été stupéfiant, M. Huzen n’hésitant pas à aller voler pendant une grève votée par son syndicat !
Pour preuve supplémentaire, voilà l’intégralité de la lettre envoyée par Jean Serrat (CDB Corsair à la retraite), président de l’association PNT 65, à ses adhérents et sympathisants, et ce, juste avant la grève de février 2010 (soi-disant contre le projet NEO), encore un bel exemple de manipulation que cette instrumentalisation de la grève à des fins personnelles :
« Bonsoir,
Dans le mouvement lancé par l'UNPL et Rway , il y a un pan entier qui porte sur l'emploi et les capacités à évoluer professionnellement pour tous les PNT qui ont en ce moment plus de 50 ans.
Il y a également la volonté de ces deux syndicats d'empêcher la baisse de votre indemnité de départ IFC en dessous du niveau actuel.
Il y a la demande à avoir du temps partiel opposable dès l'âge de 50 ans, le terme "opposable" signifiant que la Direction ne peut pas vous interdire d'obtenir un temps partiel de 1, 2 ou 3 mois par an. Cette réforme majeure est celle qui, en donnant satisfaction à ceux qui veulent diminuer leur activité, va également dans le sens d'une gestion des sureffectifs et l'accélération des carrières des plus jeunes.
Nous avons suffisamment critiqué la position du "syndicat que vous savez" chez AF pour maintenant laisser seuls c eux qui veulent nous aider.
Ne laissez pas ces instances seules dans le combat qu'elles mènent sur ces sujets qui nous tiennent à coeur et dont vous serez les premiers bénéficiaires.
Soyez tous unis derrière eux. Je vous le demande comme un service personnel à l'éclairage de notre combat qui a commencé début 2004 et qui n'est toujours pas fini.
Merci à vous tous.
Jean SERRAT »
Voilà encore une lettre envoyée par le même Jean Serrat , éditée juste avant les élections des administrateurs du CA d'AF-KLM, en mars 2010. Après cela, difficile de nier les liens étroits entretenus depuis longtemps entre les actuels dirigeants de l’UNPL-RWAY et les acteurs du déplafonnement. Nous rappelons que M Serrat n’a jamais fait partie d’Air France !
« Bonjour à tous,
Un poste clé, celui de représentant des pilotes actionnaires d'Air France au Conseil d'administration va se dérouler à compter du 11 mars. Ce poste est vital car il est au sein de cet organisme où les décisions clés se prennent. C'est également là que l'on peut agir auprès des Présidents et Directeur Exécutifs sur des sujets qui touchent à l'emploi dont celui des seniors . Ce poste était tenu jusqu'à ce jour par un certain Didier Le Chaton qui a brillé par la vacuité de ses propos, son absence de retour d'information, son jusqu'au-boutisme contre le déplafonnement et l'emploi des seniors, son copinage avec les hautes sphères jusqu'au vote des fameuses retraites chapeau. Il n'était pas tout seul loin s'en faut et il fut aidé en cela par Bernard Pédamon et le nouveau Président du bureau AF, Louis jobard, tous deux également très proche de ces mêmes hautes sphères. Pourtant, ces deux supposés responsables syndicaux briguent le poste laissé vacant et ils n'hésitent pas à vous donner un avant goût de leur carrure exceptionnelle : photos de Pédamon et Jobard . Heureusement, deux autres candidats vous sont proposés. L'un, toujours membre du SNPL mais ayant pris ses distances vis à vis des Talibans, Patrick AUGUIN. Le second, soutenu par l'UNPL et RWAY, proche de notre action depuis des années, étroitement lié à nos idées quant à l'emploi des seniors, Jean Pierre FACCHETTI. Ce sont deux personnes inspirent le respect. Contrairement au couple "Pédamon- Jobard" pourfendeur des vieux, des 49, responsable en chef de la haine inter-générationnelle, les deux autres candidats ont pris fait et cause pour nous. Je vous demande de vous en souvenir lors de votre vote. Voter "Pédamon-Jobard" voudra dire que vous cautionnez toute l'équipe Derivry, Raffin, Janot, Barber, Bossy, Giordani, etc. Votez tous soit pour Patrick ou soit pour Jean Pierre mais votez. Merci à vous tous.
Jean »
L’UNPL et la réforme CRPN
Depuis le début, M Huzen s’est positionné farouchement contre le projet de réforme CRPN. Mis en minorité alors qu’il était l’un des acteurs de cette même CRPN, le projet fut voté par le conseil d’administration début 2008. M Huzen n’hésitera pas à bafouer le fonctionnement démocratique du syndicat et ira écrire son désaccord dans les tracts du SPAF, ce syndicat étant toujours volontaire pour mettre au grand jour les luttes internes au SNPL. Un RS du SNPL s’exprime via le SPAF : une première dans l’histoire syndicale !
Le passage éclair de M Huzen à la présidence du SNPL à l’été 2008 lui aurait-il permis de transmettre son message à ses amis politiques des autorités de tutelles estampillées UMP ? À noter que des membres du bureau de l’UNPL ont des postes importants au sein de l’UMP. Syndicalisme et politique n’ont jamais fait bon ménage…Toujours est-il que pour la première fois de son histoire, une réforme CRPN votée par le conseil d’administration (donc impliquant tous les acteurs du transports aériens : PNC, PNT, employeurs) ne sera pas concrétisée par un décret d’application (prérogatives des autorités politiques) ! La réforme CRPN est enterrée, bafouant une nouvelle fois le principe démocratique. L’éclairage de M Provost dans sa lettre ouverte est édifiant et souligne bien des choses dans le nouveau lien PNT-PNC en matière de CRPN… Nous vous transmettons donc la lettre de Thierry Provost , ancien secrétaire général de l’UNAC PNT, dont nous confirmons que les propos reflètent l’exacte vérité des événements, M Huzen n’ayant d’ailleurs rien trouvé à redire par la suite, se contentant de traiter par le mépris ses révélations.
Lettre de Provost de début mars 2010 adressée à tous les pilotes AF :
Lettre ouverte de Thierry Provost , secrétaire général PNT élu de l'UNAC, membre du bureau national de l'UNAC, à Monsieur Huzen , président autoproclamé de l'UNPL.
« Chers Collègues,
Je suis l'un des membres fondateurs de la section UNAC PNT Air France, section que nous avons créée en 2004 après un différend syndical de fond avec le SNPL et le SPAC sur la gestion de la fusion entre AF et IT. Depuis l'élection de 2005, je suis le secrétaire général PNT de l'UNAC, conformément aux statuts de notre syndicat.
En 2009, JF Huzen et sa cour sont venus trouver les dirigeants de l'UNAC ; ils ne pouvaient plus, selon leur propos, s'exprimer au sein du SNPL. Sachant qu'il avait été le président éphémère du SNPL Air France de mai à Juillet 2008, et qu'il avait démissionné de son poste dans l'incapacité de pouvoir imposer son point de vue au conseil du SNPL, nous étions un peu méfiants...
Au cours d'une réunion où étaient présents Monsieur Franck Mikula , président de l'UNAC, ainsi que des membres du bureau de l'UNAC, nous avons insisté sur le fait que sa venue à l'UNAC ne pouvait trouver sa justification dans une vendetta menée contre le SNPL. Il nous a assuré vouloir uniquement apporter de nouvelles idées dans le but d'enrichir le débat syndical.
En revanche, il ne voulait pas de l'appellation UNAC, trop marquée, mais souhaitait créer une nouvelle marque et un logo avec l'aide d'une agence de communication : la désignation commerciale UNPL est ainsi née. Sigle qui vise aussi bien sûr à entretenir une certaine confusion avec le SNPL, en externe notamment.
Pour le montant de la cotisation, il s'est entendu avec Monsieur Mikula sur un montant de 90€ par trimestre, pendant que les adhérents PNT historiques de l'UNAC payaient 148€... J'ai découvert plus tard le pourquoi du comment. Tous ces petits Messieurs étaient encore au SNPL et continuaient à y cotiser. On peut être favorable au débat d'idées et rester près de ses sous !
Ainsi ils utilisaient toutes les informations sur ce qui se passait au SNPL, en attendant d'en être exclus, ou de démissionner. Aujourd'hui, ils se plaignent d'avoir été évincés du SNPL en tant que membres actifs. La vérité, c'est qu'ils portent cette éviction un peu comme une décoration.
Puis vinrent les premiers tracts, oh surprise, signés JF Huzen , président de l'UNPL. Sachez qu'il n'y a jamais eu d'élection à l'UNAC –encore moins à l'UNPL- mais une simple auto-proclamation de JF Huzen . La « cour » a obtenu les places de vice président, secrétaires généraux, etc , tout ce petit monde étant toujours désigné par JF Huzen . Bel exemple de démocratie syndicale !
Bien que responsable légal de l'UNAC PNT AF, je n'ai jamais été mis au courant et on ne m'a surtout jamais demandé mon avis.
Devant le nombre impressionnant de tracts émis par l'UNPL, je me suis inquiété auprès du trésorier d'un éventuel dépassement de notre budget. Nous étions une vingtaine de PNT à l'UNAC PNT et la bande à Huzen a un peu plus que doublé l'effectif, pour le porter à une cinquantaine de pilotes. Pas de quoi financer le nombre de tracts !
C'est Monsieur Mikula , président de l'UNAC et PNC, qui m'a apporté la réponse : pour une grande partie, ce sont les PNC qui financent les tracts de l'UNPL.
Historiquement, l'UNAC PNC s'est souvent alliée avec le SNPL pour différentes élections. La rupture s'est produite lors de la réforme de la caisse de retraite , les interêts des PNC et des PNT semblant incompatibles.
Monsieur Mikula est un fin stratège ; son interêt est d'affaiblir le plus possible le SNPL et de semer la zizanie entre les pilotes. Il a trouvé en JF Huzen un vecteur inespéré. Cela s'appelle du retour sur investissement.
La majorité des adhérents que nous avons récupérés à l'UNAC/UNPL viennent du SNPL. Des anciens présidents, des membres du conseil, ils ont tous un objectif commun : nuire le plus possible au SNPL et régler leurs comptes.
A titre d'exemple, à la fin du dernier conseil UNPL auquel j'ai assisté, j'ai vu arriver Monsieur P.Auguin , qui sortait d'une réunion au SNPL et qui venait en faire un compte-rendu à JF Huzen . Alors quand je lis dans le tract du 3 mars de l'UNPL, « une éthique syndicale à réécrire », je souhaite que JF Huzen commence par se l'appliquer à lui-même, ainsi qu'à sa bande.
Par ailleurs, toujours lors de ce même conseil, JF Huzen retournait sa veste. Après avoir défendu une mesure transitoire concernant les pilotes de plus de 55 ans et visant à les empêcher de faire plus d'une qualif , la présence de Monsieur Jean Serrat , président de l'association PNT 65, l'a amené à abandonner l'idée de manière à récupérer les membres de cette association.
Le 26 février dernier, j'ai volé sur un courrier prévu à mon planning, me montrant au piquet de l'UNPL. JF Huzen n'a pas fait la grève contre le projet de la direction mais simplement pour « exister », tout en disant que le SNPL ne l'avait pas faite. C'est la raison pour laquelle je n'ai pas fait cette grève.
J'ai alors été informé de ma dénomination de ma fonction de délégué syndical par Monsieur Mikula , président PNC de l'UNAC. Cette dénomination m'a été confirmée par Monsieur Noirot , secrétaire général de la CFE-CGC AF. Et oui, à l'UNPL, c'est un PNC qui nomme et dénomme les délégués syndicaux PNT, sur demande de Jean-François Huzen .
Pour votre information, sachez que Monsieur Huzen a volé pendant la grève du SNPL de novembre 2008 contre le déplafonnement. Il devait avoir une excellente raison, et c'est sans doute parce qu'il était membre du bureau du SNPL et délégué syndical qu'il n'a pas été sanctionné. Deux poids, deux mesures.
Qu'il y ait des problèmes de personnes et de pouvoir au sein et entre les organisations syndicales PNT est une évidence. Mais je souhaitais au moins que vous sachiez à quoi vous en tenir pour ce qui concerne l'UNPL.
Thierry Provost
CDB A330/340
Secrétaire Général PNT de l'UNAC
Bons vols à toutes et à tous, F Provost . »
Nous pourrions continuer encore longtemps avec de multiples exemples. Nous espérons que vous aurez compris notre but : faire disparaître les manipulations de certains syndicalistes et porter à la connaissance de tous les PNT ces faits avérés. Nous évoquerons peut-être plus tard le cas des autres syndicats, RWay n’est constitué que de quelques dizaines de PNT pour la plupart ayant fuit du SPAF afin de profiter pleinement du déplafonnement (d’où leur quasi fusion avec l’UNPL), Alter a une idéologie bien trop marquée pour un syndicalisme corporatiste indépendant des pouvoirs politiques, et le SPAF connait à son tour des tensions internes sur le déplafonnement ayant conduit au départ de son président Gérard Arnoux, celui-ci s’en étant allé créer l’UFPL-CFTC…
La démocratie est l’unique moyen de nous sortir de ces agissements. Cette démocratie ne peut s’exercer que dans un syndicat unique, apolitique, à l’instar de toutes les autres compagnies majeures dans le monde. Lorsque l’on passe de nombreuses années dans les arcanes du syndicalisme, on en voit de toutes les couleurs, mais la situation actuelle nous oblige à réagir avant qu’il ne soit trop tard. Nous ne pouvions laisser plus longtemps les pilotes dans l’ignorance.
Restons unis.
Nous vous souhaitons de bons vols.
Collectif de Pilotes contre les manipulations syndicales
P.S. : Merci de diffuser ce message le plus largement possible auprès des PNT. Nos faibles moyens ne nous permettent que d’utiliser votre mail professionnel, nous n’en abuserons pas et nous nous en excusons.