le MB (SO/SE) 161 Languedoc ,
Posté : jeudi 23 juil. 2009 10:30
un résumé rapide de cet avion qui a connu de nombreuses péripéties, visiblement ....
La conception du Bloch 161 remonte à 1936, date à laquelle Marcel Bloch confia à Jean Béziaud, l'étude d'un avion quadrimoteur de transport de passagers pour répondre aux besoins d'Air France. Ce n'est cependant que le 15 décembre 1939 que le prototype, construit à Courbevoie, put faire son premier vol à Villacoublay, aux mains de René Le Bail.
Le Bloch 161-01, devenu SO-161 en raison des nationalisations, eut une carrière mouvementée durant la guerre. Transféré à Bordeaux en juin 1940, il resta dans un hangar jusqu'à ce que les autorités allemandes autorisent la reprise des essais en vol en février 1942. Il fut testé par la SNCASO et le CEV, balloté entre Marignane et Cannes, jusqu'en novembre 1942 où il fut récupéré par les Allemands lors de l'invasion de la zone Sud.
Entre-temps, outre Air France, l'armée de l'Air et la Lufthansa avaient passé commande (toutes annulées ultérieurement), pour un total de 65 exemplaires du SO-161. La construction fut lancée dans les ateliers de la SNCASE à Toulouse. Les essais se poursuivirent sous contrôle allemand, puis le prototype fut emmené en Allemagne où il finit sa carrière le 10 mai 1944 aux mains de la Luftwaffe.
À la Libération, le prototype était détruit, les premiers exemplaires commençaient à sortir de chaîne, mais les bombardement avait provoqué quelque dégâts. Pour entretenir la capacité de production des entreprises nationales, le ministre communiste de l'Air, prit la décision de relancer la chaîne de montage du quadrimoteur, désormais baptisé SE-161 "Languedoc". Le premier vol du numéro 1 eut lieu le 25/8/45 à Toulouse, piloté par Pierre Nadot.
Ce sont ainsi 100 exemplaires qui sortirent des ateliers SNCASE de Saint-Martin du Touch. De nombreuses améliorations durent être apportées, notamment sur la motorisation de ces avions conçus 10 ans auparavant. Les premiers Languedoc avaient des moteurs 14N, que leur principal utilisateur, Air France, remplaça par des Pratt & Whitney. D'autres clients civils se portèrent acquéreurs des Languedoc: la LOT en Pologne, mais également plus tard Aviacion y Comercio en Espagne, Misrair en Égypte, Air Atlas, Tunis Air ou encore Air Liban. La Marine française acheta également des Languedoc, qui servirent à la 31.S et à la 56.S, éphémèrement à la 54.S, mais également pour des expérimentations à la 10.S. Les nombreux Languedoc expérimentaux furent également très utilisés par des constructeurs comme Leduc, la SNECMA, la SNCASO, la SNCAC, l'Arsenal de l'Aéronautique, ou encore tout simplement par le CEV.
L'armée de l'Air acheta les derniers exemplaires de Languedoc, avec des moteurs 14R, plus puissants que les 14N initiaux. Outre le CEAM qui utilisa le numéro 30, banc d'essais des moteurs 14R, Ce fut le groupe de transport GT I/61 "Maine" qui reçut le numéro 67 à moteurs 14N, avant d'être doté de 16 exemplaires de SE-161. Cependant, l'armée de l'Air racheta également plusieurs exemplaires à Air France pour les transformer en avions de recherche en mer, affectés à l'EARS 99. Tous ces avions, de conception ancienne, posèrent divers problèmes et leur carrière ne fut pas réellement fulgurante: le Maine les réforma dès 1955, alors même que l'EARS en recevait dix exemplaires transformés pour le secours en mer, qu'elle abandonna trois ans plus tard.
http://img30.imageshack.us/img30/6030/l ... france.jpg
La conception du Bloch 161 remonte à 1936, date à laquelle Marcel Bloch confia à Jean Béziaud, l'étude d'un avion quadrimoteur de transport de passagers pour répondre aux besoins d'Air France. Ce n'est cependant que le 15 décembre 1939 que le prototype, construit à Courbevoie, put faire son premier vol à Villacoublay, aux mains de René Le Bail.
Le Bloch 161-01, devenu SO-161 en raison des nationalisations, eut une carrière mouvementée durant la guerre. Transféré à Bordeaux en juin 1940, il resta dans un hangar jusqu'à ce que les autorités allemandes autorisent la reprise des essais en vol en février 1942. Il fut testé par la SNCASO et le CEV, balloté entre Marignane et Cannes, jusqu'en novembre 1942 où il fut récupéré par les Allemands lors de l'invasion de la zone Sud.
Entre-temps, outre Air France, l'armée de l'Air et la Lufthansa avaient passé commande (toutes annulées ultérieurement), pour un total de 65 exemplaires du SO-161. La construction fut lancée dans les ateliers de la SNCASE à Toulouse. Les essais se poursuivirent sous contrôle allemand, puis le prototype fut emmené en Allemagne où il finit sa carrière le 10 mai 1944 aux mains de la Luftwaffe.
À la Libération, le prototype était détruit, les premiers exemplaires commençaient à sortir de chaîne, mais les bombardement avait provoqué quelque dégâts. Pour entretenir la capacité de production des entreprises nationales, le ministre communiste de l'Air, prit la décision de relancer la chaîne de montage du quadrimoteur, désormais baptisé SE-161 "Languedoc". Le premier vol du numéro 1 eut lieu le 25/8/45 à Toulouse, piloté par Pierre Nadot.
Ce sont ainsi 100 exemplaires qui sortirent des ateliers SNCASE de Saint-Martin du Touch. De nombreuses améliorations durent être apportées, notamment sur la motorisation de ces avions conçus 10 ans auparavant. Les premiers Languedoc avaient des moteurs 14N, que leur principal utilisateur, Air France, remplaça par des Pratt & Whitney. D'autres clients civils se portèrent acquéreurs des Languedoc: la LOT en Pologne, mais également plus tard Aviacion y Comercio en Espagne, Misrair en Égypte, Air Atlas, Tunis Air ou encore Air Liban. La Marine française acheta également des Languedoc, qui servirent à la 31.S et à la 56.S, éphémèrement à la 54.S, mais également pour des expérimentations à la 10.S. Les nombreux Languedoc expérimentaux furent également très utilisés par des constructeurs comme Leduc, la SNECMA, la SNCASO, la SNCAC, l'Arsenal de l'Aéronautique, ou encore tout simplement par le CEV.
L'armée de l'Air acheta les derniers exemplaires de Languedoc, avec des moteurs 14R, plus puissants que les 14N initiaux. Outre le CEAM qui utilisa le numéro 30, banc d'essais des moteurs 14R, Ce fut le groupe de transport GT I/61 "Maine" qui reçut le numéro 67 à moteurs 14N, avant d'être doté de 16 exemplaires de SE-161. Cependant, l'armée de l'Air racheta également plusieurs exemplaires à Air France pour les transformer en avions de recherche en mer, affectés à l'EARS 99. Tous ces avions, de conception ancienne, posèrent divers problèmes et leur carrière ne fut pas réellement fulgurante: le Maine les réforma dès 1955, alors même que l'EARS en recevait dix exemplaires transformés pour le secours en mer, qu'elle abandonna trois ans plus tard.
http://img30.imageshack.us/img30/6030/l ... france.jpg