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Re: Un contrôleur aérien assassiné
Posté : mercredi 04 mai 2011 20:31
par HI-STAGE
DC8 a écrit : La solution c'est que ces decisons difficiles ne soient plus du domaine du collegue-chef, mais d'un groupe exterieur independant . Revolution culturelle, mais si tu reflechis bien, la seule valable.
+1
Mais c'est mal parti si on fait le parallèle avec justice/pouvoir de l'actualité.
Re: Un contrôleur aérien assassiné
Posté : mercredi 04 mai 2011 20:35
par coat
Je cherche toujours le rapport entre cette fameuse Omerta, dénoncée par Serval et le meurtre d'un contrôleur par, on suppose, un autre contrôleur. Il semble que ce soit plutôt un problème au niveau du recrutement : on recrute des fort en math mais peut-être aussi des psychopathes sans les distinguer. Il semblerait que dans le cas qui nous intéresse on s'oriente vers une dépression paranoïaque... Cas particulier où cas général ? Qui est responsable ? Les collègues ? L'administration ? Le "pas de chance" ? En tous cas pas l'alcool ou la drogue, ou la frustration de louper sa qualif, ou alors un mélange du tout ! Bref comment lutter contre cela ? Si quelqu'un a une réponse ?!!..
Re: Un contrôleur aérien assassiné
Posté : jeudi 05 mai 2011 9:24
par waelher
La solution c'est que ces decisons difficiles ne soient plus du domaine du collegue-chef, mais d'un groupe exterieur independant . Revolution culturelle, mais si tu reflechis bien, la seule valable.
Quel groupe extérieur ? La DSAC ?
La réponse est dans la dénonciation du "collègue-chef" ! Notre sainte administration n'est responsable de rien. Renverser cette situation et le contrôleur déqualifié ne le restera pas longtemps ( contrôleur ou déqualifié ! ).
Ceci étant dit, je le répète, un PC déqualifié est en souffrance au travail ( toujours en retard pour ne pas prendre la fréquence ou très en avance pour choisir la fréquence la plus simple ), est souvent absent, et stresse énormément. Cela ne dure pas longtemps et la personne en difficulté va s'orienter rapidement vers un poste hors salle.
Pour revenir au cas pathologique qui est à l'origine du sujet, je reste perplexe concernant la sélection des contrôleurs. A mettre l'accent sur un niveau scientifique élévé, on en oublie le principal : l'esprit d'équipe et un équilibre psychologique pour un métier nécessitant beaucoup d'aplomb. Tout le reste peut s'apprendre ou se perfectionner pour un métier finalement simple.
Quant au suspect, il a été qualifié une fois dans un grand CCR, ce qui ne remet pas en doute son intelligence, mais remet en doute la médecine du travail. Autant elle sait couper les cheveux en quatre pour un malheureux petit calcul rénal réglé, autant elle a laissé une personne déséquilibrée prendre le micro durant des années. Certes son cas ne devait pas être aussi grave lors de son recrutement, mais je suppose qu'une prédisposition ignorée et agravée ensuite par un métier stressant a abouti vers une forme des plus sévères. Alors, toutes proportions gardées, et avec les précautions dues au principe de la présomption d'innocence, n'y a-t-il pas deux victimes ( sans compter les familles ) d'une médecine défaillante ?
Re: Un contrôleur aérien assassiné
Posté : jeudi 05 mai 2011 10:49
par nountchak
waelher a écrit : A mettre l'accent sur un niveau scientifique élévé, on en oublie le principal : l'esprit d'équipe et un équilibre psychologique pour un métier nécessitant beaucoup d'aplomb. Tout le reste peut s'apprendre ou se perfectionner pour un métier finalement simple.
cela doit être lié au statut d'ICNA , dans le reste de l'Europe on est juste " contrôleur " . Il y a beaucoup moins de maths aux sélections ( il faut le bac en Allemagne par exemple ) et beaucoup plus de tests psychotechniques , par contre les gens mauvais au micro ils dégagent pendant les 3 ans de formations .
J'ai l'impression que les syndicats français on un peu peur de cela .
Re: Un contrôleur aérien assassiné
Posté : jeudi 05 mai 2011 11:21
par waelher
C'est surtout lié au statur de la FP. Pour aligner le salaire au niveau moyen européen dans la grille de rémunération, il fallait passer par le statut ICNA.
Le relèvement du recrutement n'a pas je pense diminué le nombre d'échecs de qualification. Et contrairement aux idées reçues,comme partout en Europe on ne qualifie en France que ceux qui en ont la capacité. Le taux d'échec est constant et nous sommes dans la moyenne. Nous avons par contre la noblesse de garder ces personnes en échec pour d'autres postes hors salle.
A ce propos, un collègue me disait souvent que ce n'était qu' à 35 ans que l'on savait si on était réellement fait pour le job. J'ai passé le cap.

Re: Un contrôleur aérien assassiné
Posté : jeudi 05 mai 2011 11:30
par serval
Je vous lis.
Et passé mon coup de calcaire initial, je suis assez d'accord avec vous deux.
A une exception près.
Mais je ne posterai plus de cas d'espèce en public.
Effectivement, ce n'est pas le lieu.
Re: Un contrôleur aérien assassiné
Posté : samedi 07 mai 2011 9:51
par opslady
Je viens de tout lire;
Il y a des gens, quelque soit la profession, qui petent les plombs quand ils sont vires.
Au moins 3-4 fois par an chez nous, on entend parler d'une personne mise a la porte pour de bonnes
raisons. Les moins mechants font peter les pneus du chef au parking. Les gens qui 'petent les plombs'
tirent sur la personne responsable de la mise a la porte.
Ils ne sont pas ouverts a la critique, ils voient la perte du boulot comme une attaque personnelle.
Pas toujours evident que cette personne soit tellement desequilibree.
C'est qu'apres l'evenement qu'on s'etonne.
Je ne sais pas si ca aurait pu etre le cas pour ce controleur.
dur..
Re: Un contrôleur aérien assassiné
Posté : samedi 07 mai 2011 19:41
par waelher
Opslady, à la nuance près qu'on ne licencie pas un échec de formation : tout un tas de reclassements avantageux sont proposés. La situation n'est pas aussi dramatique qu'il n'y parait. Seul son ego en prend un coup. La déception est franchement surmontable.
Enfin chez toi, les armes sont facilement accessibles, pas chez nous. Qui te dit qu'avec votre réglementation en matière de possession d'armes à feu il n'y aurait pas eu de carnage à Bâle ? Compte tenu des messages menaçants envoyés à d'autres personnes, la rancoeur du suspect doit être immense, dirigée contre beaucoup de monde, et propice à un acte encore plus grave tel que ceux que tu décrits.
Gott sei dank, on n'a pas de deuxième amendement.
Re: Un contrôleur aérien assassiné
Posté : mardi 10 mai 2011 23:41
par Lazio
Dernières infos journalistiques.
Quelle est la part de vérité ?
Re: Un contrôleur aérien assassiné
Posté : mercredi 11 mai 2011 9:12
par opslady
waelher a écrit :Enfin chez toi, les armes sont facilement accessibles, pas chez nous. Qui te dit qu'avec votre réglementation en matière de possession d'armes à feu il n'y aurait pas eu de carnage à Bâle ? ......
Gott sei dank, on n'a pas de deuxième amendement.
Tout a fait d'accord! Quand je vois la difference entre le nombre de victimes de chez nous et celui du Canada,
on voit tout de suite l'effet bien malheureux du "right to bear arms". Je pense que les peres fondateurs
n'avaient pas ca en tete..ils ne pouvaient pas voir le resultat au 21e siecle.