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Re: l' Islander, le Trislander et maintenant le monoslander

Posté : jeudi 01 nov. 2007 19:09
par Wild Duck
Raconte nous tes aventures en Trislander, Wild Duck
Et tant pis pour les accents. :wink:
Coucou
Suis redevenue franco française, alors plus d'excuses pour les fotes d'aurtograffe...

Bon le Trislander. Marrant, mais avec des trucs spéciaux. J'étais basée à Granville, et bien sûr on volait en hiver. Alors en général dès la rotation, il fallait plonger sous la console centrale pour tirer les trois réchauffages carbu. Moi pas possible, je ne suis pas grande et je ne peux pas à la fois faire ça et tenir les commandes... (tiens c'est comme le gust lock du Fokker 27 à l'atterro, j'en ai des pas tristes aussi là desus, avec mon siège avancé un max!). Bon, donc les réchauff carbu, comme on volait à deux c'était le petit camarade qui s'y collait, mais j'avais un copi pas trop rapide, et le central avait généralement quitté la scène avant que le collègue ait plongé. Même il y avait un rétroviseur pour voir l'hélice du central, si, si, et je n'ai pas fumé la moquette, c'est vrai, je jure et je crache! Une autre: je devais faire un vol sur l'Angleterre avec un copi tout fraichement qualifié, et toujours en hiver. Il fait le plan de vol et demande le FL 120. On n'a jamais pu monter jusque là....Ah, souvenirs, souvenirs....
Au fait les modo faudrait peut être déplacer mes élucubrations, paske dans "la presse", là on a dérivé...
Bonsoir et la bise à tous

Posté : jeudi 01 nov. 2007 21:02
par didier le chaton
a propos du niveau qu'on ne peut jamais atteindre , ça me rappelle une navigation " IFR " en MS 733 ! ( le " péril jaune " pour ceux qui ont connu St Yan !) entre marseille et montpellier en passant par le circuit nord de la camargue !
la clearance était:
"clairs FL80 vous estimez le point Charlie à quelle heure ?" .
".a l"heure ronde M'sieur ! "
"" voux confirmez ? il est 12."
" oui oui , nous confirmons ! , nous avons 12 kts de Vitesse sol ! et on se contentera du FL50 , si on y arrive !"
une fois sortis du mistral , du coté de Nimes , on a réussi à monter au FL 50 mais jamais le FL 80 pour continuer sur Montpellier !
"
ce souvenir , le "grand chef" pourra le déloger d'ici , s'il le souhaite pour le mettre dans le coin des aviateurs ! :wink:

Posté : vendredi 02 nov. 2007 8:50
par opslady
didier le chaton a écrit :...ce souvenir , le "grand chef" pourra le déloger d'ici , s'il le souhaite pour le mettre dans le coin des aviateurs ! :wink:
Le grand chef n'etant pas ici en ce moment, je fais la sous-chef :lol: et ai deplace ce forum dans le Bar.

On n'a pas la fonction "fusion" ici (et alors, chef???), c'est pour ca que je n'ai pas pu le mettre chez les vieux aviateurs.

J'ai beaucoup aime le poste de Wild Duck, aussi bien que les remarques concernant sa taille..moi, pareil.
Quelqu'un qui essaie de conduire dans ma voiture a du mal, le siege avance le plus possible!
Suivi d'un poste de Didier, qui n'aura jamais ce meme probleme, au contraire! :D

Au fait, Didier, merci pour tes "bonjours" bien transmis par tes collegues! :wink:

edition-- vu le changement de nom du forum , un des grands chefs est passe..bien joue, 4cs!
:mrgreen:

Posté : vendredi 02 nov. 2007 9:11
par 4Cs
Grand chef a trouvé fonction fusionner, grand chef a rattrapé boulette en cours de Seven-up tired Opslady :evil: grand chef sobre le matin lui :D

Posté : vendredi 02 nov. 2007 9:54
par Wild Duck
J'ai beaucoup aime le poste de Wild Duck, aussi bien que les remarques concernant sa taille..moi, pareil.
Quelqu'un qui essaie de conduire dans ma voiture a du mal, le siege avance le plus possible!
Suivi d'un poste de Didier, qui n'aura jamais ce meme probleme, au contraire! :D

Ma réponse toute faite quand quelqu'un (dans les dîners en ville, ou pire dans une visite de poste) me dit "mais comment vous faites pour piloter des gros zavions, z'êtes ni grande ni costaud".
Moi je réponds en essayant d'avoir l'air glacé "on n'attend pas de moi que je le soulève à bout de bras".
Généralement ça clot le débat mais ça me fait passer pour une emm...euse.
Que je suis du reste.
Didier, j'ai connu le péril jaune, ce que tu racontes ne m'étonne pas!!!!

Posté : vendredi 02 nov. 2007 11:23
par mkl
Et si on ouvrait une rubrique " avions ratés mais utilisés quand même " ?
(Quand on pense que le MS 733 a été utilisé en fonction" appui feu "dans les djebels alors que dejà en fonction" ecole " en plaine et temperatures clementes, il etait dejà poussif.......)

Posté : vendredi 02 nov. 2007 11:26
par mkl
Wild Duck a écrit : ça me fait passer pour une emm...euse.
Que je suis du reste.
Ce n'est pas l'impression que tu donnes sur les forums.

Posté : vendredi 02 nov. 2007 13:35
par didier le chaton
mkl a écrit :Et si on ouvrait une rubrique " avions ratés mais utilisés quand même " ?
(Quand on pense que le MS 733 a été utilisé en fonction" appui feu "dans les djebels alors que dejà en fonction" ecole " en plaine et temperatures clementes, il etait dejà poussif.......)
le 733 en école , c'etait simple : 80 kts en montée , 80 kts en croisère , 80 kts en descente !
facile non ? :D :D

Posté : vendredi 02 nov. 2007 15:09
par mkl
didier le chaton a écrit : le 733 en école , c'etait simple : 80 kts en montée , 80 kts en croisère , 80 kts en descente !
facile non ? :D :D
.......et peut être aussi 80 ft/min au vario ?
Comment a t on pu faire un avion aussi moche ?
Je ne me souviens plus où j'en ai fait un tour, mais je me rappelle seulement que sur le plan visuel quand on regarde vers l'avant, on a l'impression d'avoir un avion tordu.
Sans doute la forme du capot ?

Posté : vendredi 02 nov. 2007 16:55
par didier le chaton
je peux même te dire que le calage du moteur par rapport à l'axe avion est de 2°53 !

c'est e qu'avait sorti ( de je ne sais ou !) un stagiaire de ma promo ! ( il est maintenant CDB sur 744 mais c'est evenu don surnom dans la promo :" 2°53 " ! :D :D :wink:

le vario de 80 ft/min ! c'etait aussi assez vrai quand les pleins etaient fait et qu'on était à 3 dedans ! ( avec les sacoches de vol !) :D

Posté : samedi 03 nov. 2007 8:07
par Ancien
J'ai aussi connu le 733 à Montpellier , mais pour ce qui est des perfos , le " Broussard " en Afrique n'avait rien à lui envier .........pas plus qu' en esthétique d'ailleurs !

Posté : samedi 03 nov. 2007 8:38
par opslady
4Cs a écrit :Grand chef a trouvé fonction fusionner, grand chef a rattrapé boulette en cours de Seven-up tired Opslady :evil: grand chef sobre le matin lui :D
Elle est toujours la "7-Up + whiskey" Tired Opslady a ces heures..

N'etant qu'une pauvr' petite modo (n'ayant jamais vole sur ce 733!), elle n'a pas acces aux memes "formules magiques" que notre Grand Wizard Bordelais.. qui, quoiqu'il en dise, met un coup de Baily's Irish Cream dans son cafe chaque matin.
:mrgreen:Image:mrgreen:

Posté : samedi 03 nov. 2007 9:39
par didier le chaton
opslady a écrit ::mrgreen:Image:mrgreen:
je ne sais pas comment tu fais tes petits gif ma chère Cathy mais ils sont vraiment extra et je suis plié de rire à chaque fois !
merci!

Posté : samedi 03 nov. 2007 9:49
par Lazio
Je ne sais pas, mais peut-être une extension genre "smiley Xtra" sur firefox ?

L'extension en question

Posté : samedi 03 nov. 2007 17:24
par keskildi
trouvé sur un autre forum - et nullement piqués sur JPS ! - ces propos, signés par un PNT, sur un vol des 60's

Quote :
Voici l' histoire d'un CDB Hors du commun, Il termina sa carrière en tant que Commandant de Bord Sur Concorde..... Pas étonnant !

Michel Colin, officier mécanicien navigant d'Air France, nous conte l'un de ses souvenirs, vécu en compagnie du Commandant de bord Pierre Plisson.

"Avec lui, j'irais volontiers au bout du monde" c'est le genre de réflexion que l'on a pu faire un jour à propos d'un Commandant de bord en qui l'on avait toute confiance. Et bien ce jour là, le 28 février 1962, c'était un peu ça et par instant cela a ressemblé à la fin du monde. Replaçons d'abord l'événement dans son contexte:

*
En 62, pas de satellite météo.
* Entre l'Australie et l'Ile Maurice très peu de bateaux, donc pas d'indications météo.
* Un seul avion de la Qantas par semaine entre Perth et Maurice, qui faisait demi tour au point milieu s'il n'avait pas de météo de Maurice (en saison cyclonique).
* À l'approche d'un cyclone, à Maurice toutes les antennes étaient démontées, donc plus de communications radio avec le reste du monde.

Avion : Lockheed 1649 Superstarliner F-BHBL "Rochambeau".
Equipage : CDB Pierre Plisson, OPL Jacques Lenthall, OMN Michel Colin, ORN Bernard Barbier, CCP Anding, MOT Desfarge, STW Quatrevaux.

Le 27 février, en ville, les commerçants nous signalent un cyclone probable (par quel moyen d'info ?). Contact avec la météo qui nous confirme un cyclone à 400 NM au Nord Est de Maurice. Vers 23 h, nous nous rendons au terrain pour nous assurer que les axes de sorties ou chemins de roulement sont dégagés (travaux en cours).

À 2 h 30, réveil en fanfare, la météo nous signale cote d'alerte 3 (cyclone imminent). Le Commandant de bord décide de quitter Maurice pour la Réunion. Le temps de rassembler les passagers et nous décollons à 3 h 55 sans aucune liaison radio, les installations de l'île ne fonctionnant déjà plus. Aucun contact avec le Réunion. Le vent au sol, au décollage, est de 40 à 50 nœuds dans l'axe.

Après le décollage, nous situons le cyclone à l'aide du radar de bord, à 120 NM au Nord de Maurice. Le terrain de Gillot averti sur la fréquence météo de notre arrivée matinale, met toutes les aides radio en service, allume la piste et apprend par la même occasion qu'il y a un cyclone qui risque de les intéresser. L'équipage (sauf le Commandant de bord et l'officier mécanicien navigant) est parti se restaurer et se reposer à Saint-Denis.

Après maints essais, nous avons enfin un contact radio avec Maurice, et nous déterminons que le cyclone doit passer sur la Réunion vers 15/16 heures. Nous décidons un départ pour 11 h 30. Le temps de réunir 60 passagers et leurs bagages, trois heures plus tôt que l'horaire prévu, nous effectuons l'embarquement à 11 h 45. Le vent à ce moment est de 40 nœuds à 30 degrés de l'axe. Le temps de se rendre en bout de piste, le vent était de 60 à 70 nœuds, à 70 degrés de l'axe, avec violente pluie.

Décollage IMPOSSIBLE.

Décision de se rapprocher de l'aérogare pour parer à toute éventualité d'évacuation rapide, sans toutefois aller sur le parking, ce dernier étant sillonné de planches, tôles, et objets divers. Des cales ont été mises à l'avant et à l'arrière des trains principaux, ce qui s'est avéré une erreur, car il faut pouvoir manœuvrer rapidement pour rester face au vent. Et par fort vent (+ 100 nœuds) il a été très difficile de les enlever.

Étant face au vent, nous avons stoppé les moteurs 2 et 3 en coupant l'arrivée de carburant, mais il a fallu confirmer le passage des hélices en drapeau (sur petit pas le vent brassait les moteurs à 1 000 tours/minute). Les moteurs 1 et 4 sont gardés en marche et permettent l'utilisation de la climatisation. (La température extérieure est alors de 30 degrés).

Il y a à bord 60 passagers et 2 pingouins, nous faisons amener un escabeau en prévision d'une évacuation, certains passagers donnant des signes de faiblesse. Huit hommes sont nécessaires pour tenir l'escabeau avec des cordes (vent=80 nœuds). Un quart d'heure plus tard, une pointe de vent à 110/120 nœuds.

Les hommes au sol, exténués et asphyxiés, lâchent prise, les cordes et l'escabeau disparais-sent. L'un de nos agents fait 30 mètres sans toucher le sol, il se récupère sur un tas de cailloux, sans chemise, le pantalon en loques et avec des ecchymoses sérieuses. Trois de nos manœuvres sont à l'hôpital. Le vent forcit (badin lu 140 nœuds soit 270km/h), la pluie est diluvienne. Les moteurs intérieurs ne sont plus visibles du poste, le bruit de la pluie est tel qu'il faut crier pour se faire entendre.

Mise en route des moteurs 2 et 3 (juste en dévirant les hélices) et maintenons l'avion sur la piste en contrant aux moteurs les rafales qui dépassaient 150 nœuds. Il n'est plus question de faire autre chose que piloter, l'avion étant en l'air par intervalles. Par la porte du poste, lorsque nous regardons le fond de la cabine, nous voyons très bien le fuselage se tordre. Le personnel commercial fait de son mieux pour maintenir une ambiance d'optimisme parmi les passagers.

Après 1 h 30 de ce sport, la zone centrale de calme du cyclone ayant atteint le terrain, nous regagnons le parking et débarquons les passagers.

Après 7 minutes de calme, et un ciel rempli d'oiseaux, (la pression est tombée de 1010 mb à 951 en 16 minutes), le vent est arrivé à nouveau, et je pourrais recommencer ce récit pendant encore 1 h 30. Ce cyclone (Jenny) était l'un des plus violents enregistrés dans la région. À signaler l'extrême dévouement du mécanicien de piste M. Martineau, de tous les agents d'escale et du Commandant de l'aéroport qui ne nous ont abandonnés que devant l'impossible. La Réunion comptera ce jour-là 36 morts, d'innombrables blessés, des centaines de millions de dégâts (hauteur d'eau en 3 heures = 300 millimètres).

Après ces 3 heures "un peu agitées", nous effectuons une inspection complète de l'avion en nous inspirant de l'instruction technique n° 30 B. Aucune détérioration par impacts, ni de déformations constatées. Débattements et manœuvres des gouvernes jugés normaux.

Tous les passagers ont réembarqué et nous sommes partis pour Tananarive. À l'atterrissage, en fin de roulage, explosion d'un pneu par rupture de la jante.

Il est temps que la journée se termine...

Bien des années après, j'ai revu un passager qui, en 1962 revenait des Kerguelen et qui m'a dit "j'étais pourtant habitué au vent, mais votre truc c'était quand même autre chose ! Quel SOUVENIR !!! "

II faut également préciser que dans ces occasions, nous partions avec l'avion, mais nos familles restaient sur place ; une situation pas forcément enviable.

Image

Posté : samedi 03 nov. 2007 17:41
par kingair200
Je me souviens avoir lu cette histoire dans info pilote il y a quelques années.

Posté : dimanche 04 nov. 2007 12:15
par caledo
Lazio a écrit :Je ne sais pas, mais peut-être une extension genre "smiley Xtra" sur firefox ?

L'extension en question
Yesssssss ! Merci Lazio :D

Posté : mardi 06 nov. 2007 9:40
par opslady
Quand on parle des souvenirs d'anciens aviateurs, ca c'est une histoire pas comme les autres!
didier le chaton a écrit :..je ne sais pas comment tu fais tes petits gif ma chère Cathy mais ils sont vraiment extra et je suis plié de rire à chaque fois !merci!
Ca me fait tres plaisir de te faire rire, Didier!
C'est un site que j'aime bien, vu que moi aussi, j'aime rire!
(Meme site que la dinde de Froggy, je vois!) :wink:
Best Smileys.com
J'aime celui de Lazio, egalement!

Posté : mardi 06 nov. 2007 12:48
par HI-STAGE
Didier va nous confirmer si il s'agit de Michel COLIN ou Jean-Michel COLIN , auteur du fameux rapport du même nom....débuts comme OMN puis passage pilote pour finir patron de l'OCV....?

Posté : mardi 06 nov. 2007 20:15
par didier le chaton
je crois que jean michel , auteur du famaux rapport est un peu jeune pour avoir volé sur super constellation !
nous avons commencé notre carrière en même temps ( ou à peu pres ) sur caravelle à la fin des années 70 .

Il devrait donc s'agir de Michel , que je ne connais pas.

Des " Colin " y en a plein la mer ! et pleins les cockpits d'AF ! :wink: :wink: :D :D :D