Détournement d'un avion de la Turkish sur Orly, de nuit. La Défense veut absolument le faire dérouter sur Evreux. Le pirate très menaçant exige Orly, prêt à tout. Il est question de bloquer les pistes avec des camions et le balisage est éteint. Le pilote gueule qu'il n'a presque plus de carburant. Mon collègue de la vigie est surveillé par les flics montés à la tour. Il se fait insulter par le chef d'escale de la Cie. Discrètement, par téléphone, il me dit d'aligner l'appareil sur l'ILS et qu'il est prêt à allumer le balisage au dernier moment. Ce qu'il fait. L'avion se pose et après vérifications, il ne restait plus que 10 minutes de pétrole. Le collègue a dû ensuite rendre compte auprès des autorités pour "désobéissance"
Depuis, cette fameuse nuit, les procédures ont été modifiées en cas de piraterie et la doctrine de fermeture de l'aéroport a été abandonnée.
Plusieurs autres situations dramatiques vécues en direct: crash suite à givrage, explosion en vol d'un Fouga du CEV, panne totale électrique d'un 737 de Sabena suite à un feu sur un circuit avec un retour en emergency vers Orly au passage de Nevers. Enfin ...
Mais le vrai stress est plus sur des situations très chargées que ces cas exceptionnels. Là, on n'a pas le temps d'avoir peur et les neurones fonctionnent au maximum.
