J'en ai un peu marre de le répéter mais je suis épidémiologiste, référent COVID de mon labo spécialisé dans la recherche clinique (n°1 mondial) et ma boite était impliquée dans le développement d'au moins deux des vaccins sur le marché. Donc, je pense connaitre le sujet un peu mieux qu'un bot du torchon de désinformation complotiste qu’est devenu France Soir..
Pour commencer, on en a déjà parlé ici, les pilotes, s'ils ne sont pas très différents de la population normale, sont quand même du fait de leur sélection plutôt en (très) bonne santé et on peut donc s'attendre à moins d'effets secondaires que dans une population de vieux fumeurs hypertendus et alcooliques.
Ensuite, on a en France un outil quasi-unique au monde qui s’appelle le Système National des Données de Santé (SNDS) où on trouve les données de santé de
TOUTE LA POPULATION française. Ce n’est pas un simple échantillon représentatif de notre population corrigé pour les variations saisonnières et les élections.
C’est tout le monde !
Ensuite, on a des gens très bien dans le groupe Epi-phare qui savent analyser ces données et qui publient régulièrement des rapports de très haut niveau.
Je vous engage à télécharger celui-ci :
Myocardite et péricardite après la vaccination Covid-19 (
https://www.epi-phare.fr/rapports-detud ... -12-50ans/)
Association entre les vaccins COVID-19 à ARN messager et la survenue de myocardite et péricardite chez les personnes de 12 à 50 ans en France - Nouvelle étude basée sur les données actualisées au 31 octobre 2021
Contexte
Depuis avril 2021, des cas de myocardite et de péricardite ont été signalés après l’administration de vaccins Covid-19 à ARN messager (ARNm). Une évaluation à grande échelle du risque de chaque vaccin est nécessaire pour éclairer les décisions publiques. Dans une étude précédente portant sur l’ensemble des cas de myocardite et de péricardite survenus en France chez des personnes âgées de 12 à 50 ans entre le 15 mai et le 31 aout 2021, nous avions mis en évidence des risques augmentés d’hospitalisation pour myocardite ou péricardite dans les 7 jours après l’administration de chacun des deux vaccins à ARNm, BNT162b2 (Comirnaty®, Pfizer-BioNTech) et mRNA-1273 (Spikevax®, Moderna). L’association était la plus marquée chez les personnes de 12 à 29 ans et après la deuxième dose du vaccin mRNA-1273. Les résultats montraient également une évolution clinique des cas généralement favorable à très court terme, au vu de la courte durée d’hospitalisation et de l’absence de décès lors du séjour à l’hôpital parmi les patients exposés à une vaccination récente.
La nouvelle analyse que nous présentons ici inclut les cas survenus jusqu’au 31 octobre 2021.
Les objectifs de cette analyse actualisée sont de compléter l’étude afin de mieux préciser les estimations de risques parmi les adolescents et les jeunes adultes et de décrire plus finement la sévérité des cas de myocardites et péricardites survenant après la vaccination.
Méthodes
Une étude cas-témoins appariés a été menée à partir des données du Système National des Données de Santé (SNDS) chaînées aux données des systèmes nationaux d’information sur la vaccination contre le COVID-19 (VAC-SI) et sur les tests de dépistage du SARS-CoV-2 (SI-DEP).
Nous avons analysé l’ensemble des cas confirmés de myocardite et de péricardite chez des personnes âgées de 12 à 50 ans hospitalisées entre le 12 mai et le 31 octobre 2021. Chaque cas a été apparié à la date d’admission à l’hôpital sur l’âge, le sexe et la zone de résidence à 10 témoins sélectionnés aléatoirement dans la population générale.
En utilisant des modèles de régression logistique conditionnelle, nous avons estimé les odds-ratios d’hospitalisation pour myocardite ou péricardite associés à la première et à la deuxième dose de chaque vaccin dans les 21 jours précédents, séparément selon le sexe et l’âge.
Résultats
Entre le 12 mai et le 31 octobre 2021, 46 millions de doses de vaccins à ARNm ont été administrées à des personnes de 12 à 50 ans en France, et 21 et 2,9 millions d’entre elles respectivement ont reçu au moins une dose des vaccins BNT162b2 et mRNA-1273. Un total de 1612 cas de myocardite et 1613 de péricardite survenus chez des personnes vaccinées et non vaccinées ont été appariés à respectivement 16 120 et 16 130 témoins.
Le risque de myocardite et de péricardite est augmenté au cours de la première semaine suivant l’administration des deux vaccins chez les hommes et les femmes. Le risque de myocardite est le plus marqué après la deuxième dose de mRNA-1273, avec des odds-ratios atteignant respectivement 44 [IC95%, 22-88] et 41 [12-140] parmi les hommes et les femmes âgés de 18 à 24 ans. L’excès estimé de cas de myocardite est le plus important chez les hommes entre 18 et 24 ans, atteignant 4,7 [3,8-5,8] cas pour 100 000 deuxièmes doses de BNT162b2 et 17 [13-23] cas pour 100 000 deuxièmes doses de mRNA-1273. Ces taux correspondent à un cas de myocardite attribuable à la vaccination pour l’administration de 21 100 [17 400-26 000] deuxièmes doses de BNT162b2 et 5 900 [4 400-8 000] deuxièmes doses de mRNA-1273. Un risque augmenté de péricardite est également retrouvé dans les 7 jours après la deuxième dose de chaque vaccin chez les hommes et les femmes de 12 à 50 ans.
La durée de séjour hospitalier des cas survenus après exposition récente à un vaccin à ARNm (4 jours en médiane) est équivalente à celle des non vaccinés.
En revanche, séjour en réanimation, ventilation, et décès étaient moins fréquents en cas d’hospitalisation après exposition à un vaccin à ARNm. Par ailleurs, l’infection par le SARS-CoV-2 dans le mois précédent est fortement associée à la survenue de myocardite (odds-ratio ajusté : 9,0 [6,4–13]) ou de péricardite (odds-ratio ajusté: 4,0 [2,7–5,9]).
Conclusions
Cette étude confirme et mesure l’amplitude d’un risque accru de myocardite et de péricardite dans la semaine suivant la vaccination contre le Covid-19 par les vaccins à ARNm, en particulier la deuxième dose du vaccin mRNA-1273, chez les hommes et les femmes âgés de 12 à 50 ans. Les cas de myocardite et de péricardite suivant la vaccination n’apparaissent pas plus graves que ceux survenant en dehors de la vaccination.
Je sais pas vous mais moi je n’y vois pas les pilotes de la Crevette qui tombent comme des mouches en sortant du centre de vaccination.
Cet aprèm, j’ai Salon du Survivalisme

mais pour ceux qui sont coincés chez eux, je recommande la lecture des autres rapports d’Epi-phare qui sont juste passionnants et accessibles. Vous y lirez qu’on avait 2 fois plus de chance de mourir de la COVID19 dans le Neuf-Trois que dans le 16ème arrondissement de Paris. Les codes postaux sont très utiles en épidémio. Rien à voir avec les délires pondu par des imbéciles complotistes. Et non, une opinion n’est pas un argument scientifiquement recevable. Tout ce que j’accepte, c’est du data et encore mieux du very big data (67 millions de personnes quand-même).
Et pour répondre au monocle, on peut travailler pour l'industrie pharmaceutique et garder un esprit critique. Après avoir beaucoup lu sur le sujet entre autre sur
https://drasticresearch.org/, j'ai l'intime conviction (pas la preuve) que les Chinois nous ont menti et que le virus sort d'un de leurs labo, sans doute via une contamination du personnel. En ce qui concerne les manipulation (gain de fonction), c'est inquiétant mais rien n'indique dans le séquences génétiques étudiées que cela ait eu lieu.
Par contre, et là on a des preuves, les laboratoires pharmaceutiques ont tout particulièrement surveillés vu que comme pour l'aéro, nous sommes un secteur régulé. Les données des essais cliniques qui ont menés à l'approbation des vaccins anti-COVID-19 sont publiques. C'est tout sauf au hasard si l'EMA et la Commission n'ont pas approuvés les vaccins chinois et russes. C'est pas chez nous qu'on verrait des auto-autorisation de mise sur le marché comme en Russie pour les vaccins où aux Tasunis pour un avion géotrope
Spoutnick