Dans le Parisien de ce matin :
Voici le texte extrait de l’image fournie (page « Économie » du journal Le Parisien, samedi 5 juillet 2025) - Merci Perplexity !
« Je suis scandalisé par cette grève »
Un contrôleur aérien juge inacceptable le mouvement social lancé par l’Unsa-Icna dans les airs, perturbant très fortement les aéroports et les premiers départs en vacances.
Victor Tassel
DES FRANÇAIS, écœurés, obligés de rentrer chez eux avec leurs valises plutôt que de partir en vacances sous le soleil. Le mouvement social des contrôleurs aériens, à l’appel de l’Unsa-Icna (deuxième syndicat de la profession) menace de perturber très fortement les premiers départs en congés ce vendredi, seconde journée de grève. Le patron général de l’aviation civile (DGAC) a demandé l’annulation d’un tiers des vols à Orly et dans les aéroports de Marseille, Nice, Lyon, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Lille et Alpes-Maritimes, entre autres. Autour d’un millier de vols ont été annulés ce week-end selon la DGAC.
« Je suis scandalisé par cette grève. Venir gâcher les congés de nos concitoyens comme ça, c’est vraiment inacceptable. Ce n’est pas à ça qu’on retarde notre image, déjà déplorable auprès du grand public… » s’agace Nicolas*, contrôleur aérien syndiqué au SNCTA, première organisation dans la profession et qui n’a pas appelé à suivre le préavis de grève.
Unsa-Icna : « un mouvement inacceptable » à plusieurs titres selon les mots du ministre des Transports, Philippe Tabarot : « Stopper, entre autres, l’installation de nouveaux postes de contrôle biométrique, c’est mettre en cause la sécurité des vols et mettre fin à la politique de décarbonation de l’aviation civile », assure le patron de la DGAC.
La pointeuse oui, mais pas la biométrie
En 2022, deux avions s’étaient frôlés en collision à l’aéroport de Bordeaux (Gironde) alors que des contrôleurs manipulaient du papier[1]. « À propos de cet incident, une personne a été blessée au bras, mais c’est surtout un danger humain, fait valoir Nicolas. Aujourd’hui, c’est la biométrie qui permet de s’assurer que le contrôleur est bien en poste. La biométrie limite le nombre de fraudes à la pointeuse. »
L’an dernier, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) avait validé le dispositif. « Dans tous les cas, je travaille déjà avec un contrôle biométrique à l’entrée, un peu moins de mal à gérer », souligne Nicolas. La biométrie doit permettre d’éviter que des contrôleurs pointent à la place d’autres et contournent la règle du temps de travail, malgré tout la pratique de la pointeuse est déjà généralisée. « Dans tous les cas, je travaille déjà sous contrôle biométrique à l’entrée, un peu moins de mal à gérer », souligne Nicolas. La biométrie doit permettre d’éviter que des contrôleurs pointent à la place d’autres et contournent la règle du temps de travail, malgré tout la pratique de la pointeuse est déjà généralisée.
Son syndicat, lui aussi, avait saisi la Cnil avant l’installation du système. L’an dernier, le protocole d’accord signé avec le ministère des Transports (DGAC) a été respecté chez nous (17% des voix lors des dernières élections). Il essaient désormais de faire entendre leur voix contre certains excès », indique Nicolas.
Étonnant silence syndical
Sa faible représentativité dans la corporation ne l’empêche pas de faire grève. « Je comprends que certains collègues soient inquiets, mais ce n’est pas une raison pour bloquer tout le pays », regrette Nicolas, qui s’étonne du silence des autres syndicats. « On ne peut pas laisser une minorité prendre en otage des millions de voyageurs. »
À Roissy mais aussi dans de nombreux aéroports, les vols ont été annulés ou retardés, et le contrôle en route ne peut pas absorber tout le trafic. « Il est impossible, pour la DGAC, de faire autrement, les effectifs sont ce qu’ils sont », précise Nicolas.
L’étonnant silence syndical. Il assure que la responsabilité de la situation incombe aussi aux pouvoirs publics, qui n’ont pas su anticiper les tensions sociales. « Dans un contexte de départs en vacances, c’est d’autant plus incompréhensible », conclut-il.
*Prénom modifié.
Spoutnick qui part à Helsinki le 14 juillet et qui risque des problèmes au décollage et à l'atterrissage !!!
